Quelques heures à peine avant l’Ubisoft Forward, grande cérémonie de présentations des futurs jeux du groupe, Yves Guillemot a pris la parole, abordant un sujet sur lequel il avait été jusque-là peu loquace : les affaires de harcèlements sexistes et sexuels au sein d’Ubisoft.

« J’aimerais tout d’abord dire quelques mots sur les récents problèmes internes », commence Yves Guillemot, le PDG du groupe. Peu avant la conférence Ubisoft Forward, un événement de présentation des prochaines sorties de jeux vidéo du groupe, la vidéo a été publiée le 10 septembre 2020 sur le compte Twitter officiel d’Ubisoft, en anglais.

« Nous n’avons pas réussi à protéger les victimes, et je suis sincèrement désolé. Nous avons pris les mesures nécessaires pour licencier ou sanctionner les personnes qui n’ont pas respecté notre code de conduite.»

Yves Guillemot a notamment fait référence aux récentes enquêtes de Libération et de Numerama sur les agissements de plusieurs des cadres d’Ubisoft, qui ont mis à jour de nombreux abus de la part de cadres et de dirigeants de l’entreprise, dont du harcèlement sexiste et sexuel, des agressions sexuelles, et un système de protection protection des agresseurs grâce à un « mur des RH ». Si certaines des personnes mises en cause ont depuis été mises à pied, d’autres ont démissionné d’eux-mêmes, comme l’ancien directeur créatif Serge Hascoët. Une enquête de Numerama a néanmoins montré qu’au moins un manager au comportement toxique est toutefois toujours en poste.

Le PDG s’était déjà excusé une première fois lors du précédent Ubisoft Forward, le 21 juillet 2020. Il avait notamment annoncé à ce moment-là la création d’un Support and Recovery Center pour les victimes de harcèlement ou d’agressions, ainsi que la mise en place de nouvelles formations pour le personnel. Plusieurs cabinets d’audit externes ont notamment été recruté afin d’analyser les problèmes de sexismes.

Ubisoft s’engage pour plus de diversité

Yves Guillemot promet plus. « Nous nous engageons à promouvoir plus de diversité et d’inclusion à tous les niveaux de l’entreprise. Nous allons notamment investir un million de dollars dans notre graduate program, afin de créer plus d’opportunités professionnelles pour les groupes sous représentés, comme les femmes et les personnes de couleur ».

Le PDG a également évoqué l’une des dernières affaires a avoir secoué Ubisoft lors de la publication d’une bande-annonce du prochain jeu mobile du groupe, Tom Clancy’s Elite Squad. On pouvait y voir un symbole en forme de poing levé, très similaire à celui utilisé par le mouvement Black Lives Matter, assimilé à un groupe terroriste. « Je veux faire en sorte qu’Ubisoft soit synonyme de respect et d’égalité pour tous. Malheureusement, le contenu d’un nos jeux les plus récents était inapproprié. Nous allons faire en sorte que ce genre d’accident n’arrive plus dans le futur ».  Yves Guillemot a en plus annoncé une donation d’un million de dollars à la NAACP Legal Defense Fund, une organisation américaine de défense des droits civils.

« Nous sommes au début d’un long voyage. Il faut du temps pour changer en profondeur, mais je suis déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire d’Ubisoft un endroit où tout le monde se sent bienvenu, respecté, et en sécurité ».

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