Lorsque la ministre de la Culture Aurélie Filippetti publie (par erreur ?) sur Twitter un message qu'elle n'assume pas, c'est forcément que son compte a été piraté. C'est en tout cas ce qu'elle veut faire croire aux plus naïfs.

Et l'on peut désormais ajouter la ministre de la culture Aurélie Filippetti à la liste des personnalités publiques de premier plan qui prétendent que leur compte Twitter s'est fait pirater, lorsqu'est diffusé un message qu'ils n'assument pas.

Suivant des exemples fameux comme ceux de Valérie Trierweiler ou de Frédéric Lefebvre, la ministre a prétendu dimanche que son compte Twitter avait été piraté, lorsqu'elle s'est aperçue qu'elle (ou un conseiller en communication qui disposait des identifiants) avait tweeté un lien vers un article assassin du Figaro en contradiction totale avec la solidarité gouvernementale, titré "Royal est un handicap pour Hollande".

Selon RTL, Aurélie Filippetti a prétendu qu'elle avait été victime d'une "intrusion inacceptable" sur son compte, et assuré qu'une "enquête est en cours avec Twitter". Enquête dont on ne connaîtra probablement jamais l'issue, dont l'on pressent qu'elle pourrait être très embarrassante pour la ministre de la culture.

Rappelons que Twitter a mis en place il y a un an un système de double authentification, justement pour empêcher le piratage de comptes par la simple découverte du mot de passe. Il faut non seulement connaître le mot de passe, mais aussi être en capacité de recevoir des SMS de vérification sur un numéro associé au compte. Or Mme Filippetti bénéficie d'un compte certifié, et a donc probablement été incitée à basculer vers ce mécanisme.

Par ailleurs, il serait étonnant qu'un hacker qui mettrait la main sur le compte d'un ministre se contente de publier sans autre commentaire un lien vers un article du Figaro, fut-il violent pour Ségolène Royal… Le plus probable est qu'un conseiller possédant les clés du compte d'Aurélie Filippetti a cru publier sur son propre compte personnel, et a réalisé ensuite qu'il s'était trompé. Une bourde classique.

Plutôt que de prétendre à un piratage très peu crédible, le mieux serait d'assumer une éventuelle "erreur de manipulation", et peut-être de s'excuser auprès de Mme Royal et du premier ministre Manuel Valls. L'erreur est humaine. Même au Gouvernement. Mais le mensonge ajoute du vice à l'étourderie.

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