On en parle déjà comme l’un des combats aériens « les plus longs et les plus importants de l’histoire récente de l’aviation ». Comme le rapportait CNN le lendemain de l’opération militaire indienne survenue dans la nuit du 6 au 7 mai 2025, le conflit entre l’Inde et le Pakistan aurait impliqué jusqu’à 125 avions pour les deux camps.
Un « dog fight » qui a eu la particularité de ne jamais déborder dans l’espace aérien adverse, selon une source pakistanaise interrogée par la chaîne de TV américaine. Chaque flotte est restée bien au-dessus de son territoire, avec des échanges de tirs de missiles parfois distants de plus de 160 kilomètres. Cela, pendant plus d’une heure.
De fait, cet accrochage est le plus dur entre les deux nations depuis le début de cette crise diplomatique, dont le point d’origine remonte au 22 avril après une attaque terroriste islamiste sur le territoire indien, près de la frontière avec le Pakistan. Mais, quarante-huit heures après, le flou demeure sur l’issue de cette bataille. En particulier, sur le sort de certains avions de chasse.

Des rumeurs ont rapidement émergé sur les réseaux sociaux sur de possibles pertes d’avions Rafale vendus à l’Inde par la France. Islamabad a en effet affirmé avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafale, et deux aéronefs d’origine russe (un Soukhoï Su-30 et un MiG-29). Des vidéos et des photos ont circulé sur X (ex-Twitter), mais certains visuels étaient des faux ou, à tout le moins, douteux.
Une confirmation serait un revers militaire pour l’Inde. D’ores et déjà, l’issue de ce combat arien aurait révélé les faiblesses de son armée de l’air. Une limite que l’on dit accentuée par une certaine impréparation pour surclasser la défense aérienne adverse. La perte d’un ou plusieurs Rafale serait un coup au prestige du pays, alors que ces aéronefs constituent l’avenir de sa chasse.
L’Inde opte pour une censure massive de X
Tel est donc le contexte dans lequel s’inscrit la dernière initiative de l’Inde : une demande massive de blocage sur X. La plateforme américaine a révélé le 8 mai avoir reçu une demande officielle pour neutraliser plus de 8 000 profils sur le site communautaire, dont des organismes de presse internationaux et des profils de première importance.
Il s’avère, selon X, que « dans la plupart des cas, le gouvernement indien n’a pas précisé quels messages d’un compte avaient violé les lois locales de l’Inde. Pour un grand nombre de comptes, nous n’avons reçu aucune preuve ou justification pour bloquer les comptes ». Cependant, ce blocage, circonscrit au territoire indien, est bel et bien en cours.

Des risques pèsent en effet sur son personnel local et ses finances si ces injonctions ne sont pas respectées (amendes et peines de prison). Mais, « nous ne sommes pas d’accord avec les exigences du gouvernement indien », tient à faire savoir le groupe. Divers leviers juridiques sont étudiés pour voir s’il serait possible de contester ces demandes.
X prend aussi cette décision pour désamorcer une perspective plus extrême, consistant à bloquer toute la plateforme en Inde, au niveau des opérateurs. « Cette décision n’est pas facile à prendre, mais il est essentiel que la plateforme reste accessible en Inde pour que les Indiens puissent accéder à l’information. »
Une information que l’Inde rechigne à donner : le pays a confirmé la perte de trois avions, sans préciser leur type. Une perte d’un Rafale serait une grande première dans l’histoire de l’aéronef : celui-ci n’avait jusqu’à présent jamais été perdu au combat depuis le début de sa carrière opérationnel. La perte de plusieurs Rafale aussi, et une catastrophe pour l’Inde.
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