Selon le cabinet d’études Cown Group, la note attribuée par la presse à un jeu vidéo serait parmi huit critères le moins influent dans la décision d’achat des joueurs, loin derrière la réputation d’un opus précédent ou… la qualité du packaging.

C’est une nouvelle assez déprimante pour Numerama. Lorsque nous avons lancé notre comparateur de prix (que vous êtes d’ailleurs très nombreux à utiliser, et nous vous en remercions du fond du coeur !), nous l’avons fait dans l’idée de vous permettre de trouver facilement, non pas simplement les meilleurs prix sur le net, mais aussi les meilleurs produits. C’est pourquoi nous avons lié au comparateur de prix une base de données de tests qui vous permet de savoir en un coup d’oeil ce que des experts pensent de la qualité des produits proposés. Nous avons aujourd’hui référencé des tests sur plus de 15.000 produits, et développé un outil qui vous permet de trouver rapidement lesquels sont les mieux notés en fonction des caractéristiques techniques recherchées. Un outil précieux pour les consommateurs qui ne veulent pas acheter n’importe quoi, pensions-nous. Bêtement. Car apparemment, le consommateur se fiche totalement de la qualité du produit qu’il achète. C’est en tout cas ce que semble conclure à propos des jeux vidéo une étude de Cowen Group, citée par Gamasutra.

Parmi huit critères différents qui influencent la décision d’achat du joueur, la note moyenne des tests obtenus par les jeux dans la presse spécialisée arrive en effet en dernière position, selon l’analyste Doug Creutz. Les deux critères les plus privilégiés sont le genre du jeu vidéo (sport, aventure, rôle, action,…), ce qui semble assez logique… et si les joueurs ont apprécié l’opus précédent. Une suite peut être complètement nulle, elle se vendra tout de même très bien si le premier volet a séduit. Une fidélité aveugle aux franchises que l’on connaît déjà au cinéma, et qui fonctionne au moins aussi bien dans les jeux vidéo.

Viennent ensuite le prix, puis le bouche-à-oreilles qui constitue enfin le premier critère lié à la qualité du jeu (même si le bouche à oreilles commence bien avant la sortie du jeu, dès l’annonce d’une suite par exemple). Mais le critère qui vient immédiatement après est… la qualité visuelle des supports publicitaires. « De quoi a l’air le jeu lorsque je le vois au magasin, en ligne ou sur une publicité« , résume Creutz.

Finalement, la réputation de l’éditeur et les notes obtenues dans la presse arrivent en dernier, et sont considérés comme des « facteurs largement moins importants » par les joueurs dans leur décision d’achat. Déprimant.

Mais paradoxalement, cette situation serait directement la faute des éditeurs de jeux et de la presse, coupable de s’être elle-même discréditée. L’absence d’influence de la presse serait en effet due selon Cowen Group à « des rumeurs persistentes selon lesquelles des développeurs de jeux ont fait pression sur des journalistes pour qu’ils donnent à leurs jeux de meilleures notes« . Du coup, les joueurs ne croieraient plus un mot de ce qu’ils lisent dans la presse.

Sans doute un brin exagéré. Mais vous, rassurez-nous… vous faites encore attention à la qualité des jeux que vous achetez, avant de les acheter ? Hein, dites… ?


Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !