En échange de l’abandon de ses poursuites contre Uber, qu’elle accuse de vol de technologie autour de la voiture autonome, Waymo (la filiale de Google dédiée à ce mode de transport) réclamait au moins 1 milliard de dollars. Une demande refusée par Uber, alors que le procès entre les deux entreprises est attendu en décembre.

Un milliard de dollars (au minimum) et des excuses publiques : c’est le prix fixé par Waymo, la filiale de Google dédiée à la voiture autonome, qu’Uber aurait dû payer pour régler à l’amiable leur litige autour de son prétendu vol de technologie. Et ainsi éviter un procès particulièrement médiatisé, comme le rapporte Reuters.

Uber a d’emblée rejeté ces conditions, qui prévoyaient aussi la désignation d’un tiers indépendant pour s’assurer que le service de VTC n’utilise pas à terme la technologie autonome qu’il aurait dérobé à Waymo. On ignore toutefois à quel moment cette offre a été faite à Uber, ni quel montant exact lui était réclamé.

Waymo a entamé ses poursuites en février 2017 : selon l’entreprise, Uber a racheté la startup d’un ancien ingénieur de Waymo, Anthony Levandowski — également fondateur d’une religion dédiée à l’IA –, pour récupérer les 14 000 fichiers qu’il a dérobé à son ancien employeur avant de démissionner.

Waymo semble en tout cas considérer le milliard de dollars comme un minimum, à en juger par sa demande de dédommagement formulée dans le cadre du procès : d’abord annoncée à 2,6 milliards de dollars par Recode, elle avoisinerait 1,9 milliard de dollars, selon le dernier montant avancé par Reuters.

Waymo, 2016

Waymo, 2016

Waymo aurait tout intérêt à faire durer la procédure

Selon Elizabeth Rowe, spécialiste des secrets industriels à l’université de Floride citée par Reuters, Waymo a tout intérêt à faire durer cette affaire, qui mobilise une partie importante des ressources et des équipes d’Uber, la firme s’appuyant sur 3 cabinets d’avocat différents pour gérer ce litige.

« Tous ces éléments sont autant de bonnes raisons pour poursuivre cette action en justice » souligne l’experte juridique. D’autant que le procès, qui devait débuter en octobre, a finalement été repoussé au 4 décembre, à la demande de Waymo.

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