Le Cnes vient d’officialiser deux contrats de développements pour le lanceur Ariane 6 à l’occasion du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace. La fusée sera lancée en Guyane, où elle sera amenée à l’horizontale avant d’être coiffée de sa partie haute.

Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace a ouvert ses portes au Parc des Expositions du Bourget, du 19 au 25 juin 2017. Comme d’habitude, cette 52e édition est l’occasion pour les professionnels du secteur de faire plusieurs annonces importantes, et de signer des partenariats. C’est le cas du CNES (Centre national d’études spatiales), qui vient d’officialiser deux contrats de développement Ariane 6 en faveur de la Guyane.

Décidé lors de la conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne de 2014, le programme Ariane 6 doit permettre le développement d’un lanceur afin de remplacer la fusée Ariane 5 à l’horizon 2021. La conception du programme Ariane 6 a été pensée pour atteindre un coût d’exploitation plus faible que la mission précédente, rappelle le CNES dans un communiqué.

Ariane 6 décollera en Guyane

Le segment sol du programme est installé en Guyane, où les travaux pour concevoir le pas de tir d’Ariane 6 ont commencé en 2015. L’intégration du lanceur sera pour la première fois réalisée à l’horizontale, dans le Bâtiment d’Assemblage Lanceur. Il sera ensuite apporté sur la zone de lancement, puis installé à la verticale avant d’être coiffé de sa partie haute qui contient les satellites.

Jean-Marc ASTORG, Directeur des Lanceurs (CNES) et André PUJIN, Président d’APCO Technologies. Photo CNES / PEUS Christophe

Jean-Marc ASTORG, Directeur des Lanceurs (CNES) et André PUJIN, Président d’APCO Technologies. Photo CNES / PEUS Christophe

Le CNES a signé le contrat de développement Edelweiss avec APCO Technologies, une société suisse, qui sera chargée de « fournir des systèmes fiables qui permettent de tenir les objectifs de réduction de coûts d’opérations. »

Ce contrat mentionne également un changement concernant le remplissage du lanceur. Ariane 5 était remplie en hydrogène et oxygène liquides grâce à un système de plaques à clapets. À présent, le lanceur sera équipé d’équipements que le CNES annonce être « plus simples et plus robustes » afin d’assurer la déconnexion après le décollage du lanceur.

Des équipements « plus robustes » que ceux d’Ariane 5

Enfin, le CNES a signé un contrat avec Latécoère Services, Air Liquide et Cegelec Projets Espace et Caraïbes pour développer des interfaces cryotechniques, situées entre le développeur et le sol, qui permettront de fournir Ariane 6 en carburant.


Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !