Le marché gris naît quand une société maintient des prix qui, convertis sous une même devise, divergent d’un pays à l’autre. C’est le cas d’Apple. L’attachement de la firme de Cupertino à un prix rond la pousse parfois à faire fis des différentes inclinaisons monétaires. Prenez l’iPhone par exemple. Lorsque le téléphone débarquait en France, il était vendu 399 €. Aux Etats-Unis, son prix chez AT&T était alors de 399 $. Pourtant, une simple conversion du dollar vers l’euro aurait dû nous l’amener aux alentours de 250 €.

Le prix de l’iPhone n’a pas bougé car Orange en détient l’exclusivité et n’a donc pas à craindre la concurrence. En revanche, pour les autres appareils comme l’iPod, cette concurrence pousse les revendeurs à acheter aux Etats-Unis pour profiter de la faiblesse de la monnaie et baisser le prix de vente en Europe. C’est ce à quoi Steve Jobs veut s’attaquer. Par l’intermédiaire du cabinet londonien Bird & Bird, il vient de menacer 11 revendeurs britannique de poursuites en justice s’ils continuaient de vendre ce qu’Apple appelle les « iPods gris ».

Le marché gris n’est généralement pas illégal. Simplement, il s’agit le plus souvent de chaînes de distribution n’ayant pas de lien direct avec le producteur et important les produits d’un autre pays. En revanche dans ce cas précis, les 11 revendeurs sont relativement connus. Si il paraît peu probable qu’Apple parvienne à endiguer totalement ce phénomène, taper du poing sur la table peut parfois faire son petit effet.

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