Les résultats du premier trimestre (janvier – mars 2018) de Facebook sont très bons, mais ils ne tiennent compte que marginalement de l’affaire Cambridge Analytica qui a émergé fin mars.

Les scandales liés à la vie privée sont un mouvement de fond qui permet de rendre le web et ses pratiques meilleurs. Cela dit, il serait bien naïf de croire qu’un géant comme Facebook peut subir un retour de flamme immédiat, même après une séquence chaotique pendant laquelle le réseau social a été au cœur de toutes les critiques. Les résultats du premier trimestre 2018 tendent à montrer que Facebook est loin de mettre la clef sous la porte : l’entreprise a non seulement atteint ses objectifs, mais elle a aussi dépassé les prévisions des analystes.

Mark Zuckerberg lors d'une conférence. // Source : Official White House Photo by Pete Souza

Mark Zuckerberg lors d'une conférence.

Source : Official White House Photo by Pete Souza

Ainsi, de janvier à mars 2018, Facebook a gagné 11,9 milliards de dollars. C’est 4 milliards de dollars de plus qu’en 2017 à la même période, où Facebook avait gagné « seulement » 8 milliards de dollars. La majeure partie de ces revenus provient de la publicité : elle compte pour 11,7 milliards de dollars dans la balance, ce qui n’étonnera personne dans la mesure où elle est le cœur du modèle d’affaires de l’entreprise de Menlo Park. Les bénéfices nets s’élèvent, eux, 5 milliards de dollars — deux de plus par rapport au Q1 2017.

À la question de savoir si Facebook gagne plus d’argent avec moins d’utilisateurs, la réponse est négative : sur le trimestre fiscal, Facebook a gagné en réalité des utilisateurs. Le réseau social compte 2,2 milliards d’utilisateurs actifs mensuels et 1,45 milliard d’utilisateurs actifs quotidiennement. Dans les deux cas, c’est une augmentation de 13 % par rapport à l’année dernière.

Des résultats qui ne tiennent pas compte de l’affaire des données siphonnées

En revanche, dire que la séquence Facebook n’a pas touché le réseau social serait prématuré. En effet, les enquêtes liées à Cambridge Analytica ont été publiées le 18 mars 2018 dans la presse anglaise avant de se diffuser dans le reste du monde. Il n’y a donc que 13 jours de l’affaire qui sont comptabilisés dans ces résultats trimestriels : le grand public a mis du temps à s’approprier ces nouveaux faits et ce n’est qu’en avril 2018 que Mark Zuckerberg a dû témoigner devant le Congrès des États-Unis. De plus, ce n’est que tout récemment que Facebook a déployé ses nouvelles règles de confidentialité, qui, si elles ne sont pas acceptées par l’utilisateur, proposent uniquement une suppression de compte. Autrement dit, il n’a jamais été aussi simple de quitter Facebook qu’en avril 2018.

Il sera donc très intéressant de suivre les résultats du Q2 2018 pour prendre la réelle mesure de l’affaire Cambridge Analytica sur l’activité de Facebook : ce trimestre comportera en effet les mois d’avril, mai et juin 2018.

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