Comme Twitter ou Facebook récemment, Instagram a mis à jour ses conditions d’utilisation dans l’Union européenne afin de se conformer au RGPD, qui entrera en vigueur le 25 mai prochain.
À l’image des messages d’information de sa maison-mère Facebook, le réseau social de partage de photos et vidéo a montré la définition particulière qu’il se fait du consentement. En somme, si vous n’acceptez pas les nouveaux paramètres, vous n’avez pas d’autre choix que de supprimer votre compte.
Décision éclairée ou brusque ultimatum ?
On peut y voir un aspect positif : il n’a jamais été aussi facile de supprimer son compte sur ces plateformes. Il y a encore quelques années, il fallait fouiller très loin dans les paramètres pour parvenir à désactiver ou supprimer un compte Facebook. Aujourd’hui Facebook ou Instagram mettent en avant la possibilité de le faire en quelques clics.
Mais encore faut-il qu’il s’agisse d’un vrai choix. La manière dont la mise à jour des règles d’Instagram est présentée ressemble plus à un ultimatum. Comme pour Facebook, il n’y a pas de bouton « refuser ». Il s’agit « d’accepter les conditions » ou de « voir les autres options ».
Mais n’espérez pas tout de suite être redirigés vers les autres options. Il y a une autre étape obligatoire : une pop-up qui vous demande confirmation avant de vous envoyer ailleurs — et un bouton « annuler » au cas vous souhaiteriez finalement revenir sur vos pas et accepter les mises à jour.
Ce n’est qu’au bas de ces pages d’aide qu’Instagram propose les « alternatives », désactiver temporairement ou supprimer son compte.
Mais pour la majorité des utilisateurs, qui ouvrent souvent l’appli brièvement pour se distraire entre deux tâches, cette présentation est un non-choix. Quel utilisateur serait tenté de supprimer brusquement son compte Instagram alors qu’il était à l’origine venu… pour consulter Instagram ?
Ces mises à jour ont toutefois le mérite de mettre en avant une pratique inscrite au cœur de l’ADN des réseaux sociaux que l’on utilise sans toujours prendre conscience de ce que l’on accepte. Ce consentement a toujours été une condition sine qua non à l’utilisation de ces plateformes : peut-être que la clarification de ces pratiques permettra de poursuivre la prise de conscience entamée par le grand public depuis l’affaire Cambride Analytica.
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