LG prévoit de se détacher de Qualcomm, qui l’approvisionnait jusque-là en puces Snapdragon pour ses smartphones, afin de concevoir ses propres solutions, via un partenariat conclu avec Intel.

Jusqu’à présent et depuis le début, la société sud-coréenne LG Electronics a toujours fait appel au savoir-faire d’autres firmes pour équiper ses smartphones de systèmes sur puce (system-on-a-chip ou SoC). Sa principale ligne de produits, les terminaux « G », dont le petit dernier est le LG G5, s’appuie par exemple systématiquement sur la famille de SoC Snapdragon conçue par le groupe américain Qualcomm.

Cette situation devrait évoluer à moyen-terme.

En effet, il apparaît que l’entreprise asiatique désire produire ses propres puces plutôt que de se tourner vers l’offre existante. C’est ce qu’a révélé un slide dont fait mention le site Re/Code. Diffusé lors de l’Intel Developer Forum à San Francisco, il montre l’intérêt qu’a LG à l’égard de la conception des SoC pour au moins une partie de sa flotte de terminaux.

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Pas question pour autant de partir de zéro.

À travers un accord avec Intel, LG devrait miser sur l’expertise du fondeur américain dans ce domaine — mais aussi ses installations, en exploitant ses usines — même si, dans le monde du mobile, la place qu’il occupe est nettement moins étendue que celle dont il dispose du côté des PC (mais ce secteur connaît un ralentissement continu depuis des années et le géant de l’électronique cherche de nouveaux relais de croissance).

Pour Intel, un accord avec LG constitue une manière de prolonger son business dans le mobile sans y être présent directement. En effet, le fondeur a décidé en mai de mettre un terme à ses plateformes Atom Sofia et Broxton dédiées aux supports mobiles. Autrement dit, il abandonne le marché des processeurs mobiles. Le groupe est en effet arrivé trop tardivement et n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place.

Samsung, Apple et Huawei ont aussi des solutions internes du côté des SoC

Pour LG, c’est aussi avantageux : il va pouvoir disposer de sa propre famille de SoC à la manière d’autres constructeurs de smartphones. C’est le cas de Samsung avec Exynos, mais aussi Apple et Huawei qui font appel totalement ou partiellement à des solutions internes ou semi-internes (c’est-à-dire via des partenariats) pour équiper leurs modèles, au lieu de se tourner vers des solutions externes.

Il reste à savoir dans quelles proportions se fera le rapprochement entre LG et Intel. C’est en tout cas une mauvaise nouvelle pour Qualcomm, qui perd potentiellement un gros client qui faisait beaucoup appel à ses produits Snapdragon pour armer sa principale ligne de produits, la gamme G. Il est d’ores et déjà acquis que LG pourra profiter d’une finesse de gravure en 10 nanomètres proposée par Intel pour ses puces.

Source : Numerama

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