Et si la clé pour que les pick-up électriques gagnent du terrain était de réduire considérablement leur taille ? Plus grand monde ne veut du Tesla Cybertruck, tandis que Stellantis a abandonné son RAM 1500 REV. À l’inverse, les projecteurs sont braqués vers Slate et son petit pick-up abordable éponyme.
Un nouvel acteur veut également sa part du gâteau et croit lui aussi au format modèle réduit de ces voitures à benne : Telo. Cette start-up américaine a annoncé dans une vidéo publiée sur YouTube le 23 septembre, avoir levé 20 millions de dollars pour son pick-up MT1, en partie grâce à un investisseur bien spécial.
Le co-fondateur de Tesla soutient le projet de Telo
Le nom de Marc Tarpenning ne vous dit probablement rien du tout, mais vous connaissez en revanche bien la marque qu’il a cofondée en 2003 : Tesla. L’ex-vice-président de l’ingénierie du constructeur américain fait ainsi partie des investisseurs majeurs de Telo (et de son conseil d’administration). Le montant de son investissement sur les 20 millions de dollars levés dans ce premier tour n’a pas été divulgué.
Comme à l’époque avec Tesla, Marc Tarpenning ne veut pas reproduire les erreurs de ses homologues qui ont « tous presque dépensé des milliards de dollars pour atteindre une production à grand volume. Ce que nous faisons, c’est mettre sur le marché un produit unique qui n’existe pas actuellement et après nous diriger vers le volume, comme Tesla l’a fait avec le Roadster et la Model S », explique-t-il à Reuters.
Le Telo MT1 est un petit pick-up électrique avec de grandes ambitions
L’objectif de Telo est de conquérir avant-tout les centres-ville américains grâce à un format mini. Et justement, avec 3,86 m de long et 1,85 m de large, son modèle MT1 fait la même taille qu’une Mini Cooper électrique. Cela ne l’empêche pas d’être aussi pratique qu’un grand pick-up puisqu’il revendique une benne de 1,52 m de long, soit 15 cm de plus que celle du Rivian R1T qui mesure 5,51 m en longueur. Le Tesla Cybertruck garde une avance sur ce terrain (1,82 m).
Côté technique, le Telo MT1 réussit à embarquer une batterie de 106 kWh pour une autonomie de 563 km. La recharge de 20 à 80 % demande seulement 20 minutes à une puissance maximale inconnue.
Telo aurait déjà récolté 12 000 précommandes, notamment auprès de municipalités, entreprises de construction et de livraisons. De quoi apporter en théorie un joli chèque de 600 millions de dollars. Bien évidemment, tout peut s’effondrer en clin d’œil et il faudra attendre quelques mois avant de savoir si la start-up arrivera véritablement au bout de son projet. Nombreux sont ceux qui ont échoué, alors que leur levée de fonds était largement plus considérable.
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