La majorité des automobilistes passés à l’électrique en sont satisfaits, de nombreuses études l’ont maintes fois démontré. Mais, il y a toujours des exceptions. Certains ne succombent pas au charme de la voiture électrique, et leurs raisons sont souvent légitimes. En les écoutant, un point commun revient fréquemment : on leur a imposé la voiture électrique.
Pour une petite partie des Français, la première expérience avec un VE se fera par l’intermédiaire d’une voiture de fonction ou de société. Les collaborateurs concernés ne sont pas toujours consultés et encore moins formés à l’usage d’un véhicule électrique. Forcément, cela ne loupe pas, le coup de foudre n’a pas lieu.
Une phase d’apprentissage (et un peu de bonne volonté)
Une voiture électrique ressemble à une thermique, mais son usage demande un minimum d’adaptation. Comme l’hydrogène, le GPL ou le GNV, elle a ses spécificités : autonomie, recharge, frein régénératif… Rien d’insurmontable, mais les premiers jours peuvent désarçonner celles et ceux qui n’y sont pas préparés. Encore faut-il avoir envie d’apprendre. Et j’en conviens, c’est généralement là que ça coince.

L’humain sait pourtant s’adapter. Nous sommes bien passés des boîtes manuelles aux automatiques sans drame existentiel, non ? Les plus jeunes grandiront avec l’électrique et seront probablement paumés le jour où il faudra démarrer une vieille thermique. Vous vous souvenez du téléphone à cadran ? De l’enfer du clavier T9 ? Des prises de tête à basculer entre PC et Mac (ou Android et iPhone) ? On a tous fini par y arriver, même si ce n’était pas inné.
Notre quotidien est fait de nouvelles découvertes et d’apprentissage. Changer ses habitudes demande un peu d’effort, mais pas de super-pouvoirs. Alors oui, « quand on veut, on peut », même avec une voiture électrique. N’en déplaise à ceux qui s’accrochent au passé et refusent tout ce qui bouscule leur routine.
Des lacunes de formation
Le problème n’est pas nouveau, mais il prend de l’ampleur. De plus en plus d’entreprises électrifient leur flotte, surtout pour des raisons fiscales. Ces véhicules électriques se trouvent imposés à des collaborateurs peu enthousiastes, de manière abrupte, après des années en véhicule thermique. Autant dire que la mayonnaise ne risque pas de prendre, notamment auprès de ceux qui ont été abreuvés de fake news sur le sujet.
Souvent, les salariés sont lâchés sur la route sans la moindre préparation : pas de mise en main, pas de guide papier ou vidéo tuto, aucune consigne sur les bons usages. Et si, en prime, la recharge n’est possible ni au travail ni à la maison, tous les ingrédients sont réunis pour que ça tourne au vinaigre. Sans parler du choix absurde de certains modèles : confier une Citroën ë-C3 à un salarié qui est amené à parcourir pas mal de kilomètres, on sait comment ça se termine. Spoiler : mal. Surtout quand on sait qu’une voiture de fonction ne se limite pas aux seuls trajets professionnels.

Néanmoins, les entreprises ne sont pas les seules à blâmer. N’importe quelle personne équipée d’une connexion internet peut facilement se renseigner sur la voiture électrique avant de recevoir son véhicule. Dans la majorité des cas, ce n’est pas une surprise tombée du ciel. Il y a aussi, il faut le dire, une part de mauvaise volonté.
Même constat du côté de la première vague du leasing social. Par pur opportunisme financier, certains ont sauté sur la subvention sans se demander si le véhicule convenait à leur usage, ni comment le recharger. Au moindre problème, les critiques sont alors virulentes. C’est frustrant à observer, surtout quand on travaille à rendre cette transition plus simple.
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