BYD a de grandes ambitions pour sa branche européenne. La BYD Seagull pourrait notamment être l’arme la plus redoutable de BYD pour partir à la conquête de l’Europe et y devenir un leader avant 2030.

BYD ne masque pas des ambitions relativement démesurées pour l’Europe. Le directeur général de BYD Europe, Michael Shu, a pris la parole lors d’une conférence sur le futur de l’automobile, organisée par le Financial Times à Londres le 9 mai. Comme l’indique l’article Capital du 10 mai, la marque chinoise prévoit d’investir massivement pour s’implanter durablement en Europe.

Pour le moment, les premiers résultats de BYD en Europe sont encore loin d’inquiéter les constructeurs européens. Néanmoins, la marque chinoise n’a pas encore déployé tout son potentiel.

La Seagull à moins 20 000 € pour conquérir le marché

Michael Shu a confirmé que l’Europe verrait débarquer un modèle reposant sur son modèle chinois nommé Seagull. En Chine, cette citadine est vendue à moins de 10 000 €, mais impossible d’imaginer un tel tarif en Europe.

BYD Seagull à l'usine // Source : BYD
BYD Seagull à l’usine // Source : BYD

Par contre, le dirigeant de la branche européenne de BYD a bien confirmé qu’elle serait commercialisée en Europe à moins de 20 000 €. Ce qui reste particulièrement compétitif pour le marché européen, car en dehors de la Citroën ë-C3, la concurrence n’existe pas encore. BYD pourrait réussir à se faire un nom sur nos marchés avec ce genre de modèles un peu plus abordables.

La marque chinoise a pour le moment développé des modèles positionnés sur le segment du moyen et du haut de gamme, sans trop chercher à casser les prix de ses modèles sur le marché européen. Ce qui explique probablement pourquoi BYD a plus de mal à conquérir aussi rapidement que prévu sa clientèle en Europe, à la différence de MG. La marque marche assez bien sur les marchés qui n’ont pas de constructeurs nationaux, mais rencontre plus de résistance dans les autres pays comme la France, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, où la concurrence est plus rude.

Une deuxième usine déjà imaginée par le constructeur

Si une première usine automobile est déjà prévue en Hongrie pour l’année prochaine (2025), Michael Shu a déjà annoncé qu’une seconde usine était déjà en projet. BYD a prévu d’injecter plusieurs milliards d’euros aussi bien dans la fabrication, que la distribution et la publicité. Une déclaration qui aiguise l’appétit des dirigeants politiques pour accueillir la marque et ses investissements avec plaisir.

BYD cargo Explorer 1 pour conquérir l'Europe // Source : BYD
BYD cargo Explorer 1 pour conquérir l’Europe // Source : BYD

Le constructeur chinois est bien conscient qu’exporter des modèles depuis la Chine ne sera pas rentable à long terme, et ce, malgré l’acquisition par la marque de plusieurs cargos pour maitriser le transport automobile. Il n’a pas précisé si cette réflexion tient compte des éventuelles sanctions de l’Europe sur les droits de douanes des voitures chinoises, qui pourraient entrer en application dès la rentrée.

BYD a par contre bien compris que pour plaire aux clients européens, il faudra produire « en Europe pour l’Europe ». Les goûts et les habitudes d’achat des clients chinois n’ont rien à voir avec celui des européens. Les constructeurs européens qui tentent leur chance sur le marché chinois ne le savent que trop bien.

Si BYD veut réussir à s’imposer en Europe en dépassant Tesla, il va devoir adapter sa copie. Les modèles actuellement proposés sur le marché européen sont de bons compromis, mais les clients européens ont certaines exigences sur les qualités routières que les constructeurs chinois n’ont pas forcément encore atteintes.

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