Avec des délais interminables pour certains éléments, il vaut mieux éviter d’avoir à passer par l’atelier. L’éditorial de la newsletter Watt Else du 9 novembre a abordé l’épineux problème des pénuries de pièces détachées en SAV.

Ne tombez pas en panne ! C’est la recommandation que l’on pourrait faire à tous les automobilistes, mais particulièrement à ceux qui roulent en voitures électriques. Alors qu’il ne faut que quelques heures pour produire des voitures en usine, il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une seule pièce détachée pour réparer un véhicule immobilisé. 

Le problème n’est pas vraiment nouveau ni restreint à un secteur, mais il a été largement amplifié par la pandémie. On aurait pu croire que la situation finirait par s’améliorer progressivement, sauf que la tendance ne s’inverse toujours pas. Cela vire même au casse-tête pour les garagistes, qui doivent gérer des immobilisations de plus en plus longues. Ils sont en première ligne à devoir expliquer à des clients (dépités) que les pièces ne seront pas disponibles avant plusieurs mois.

Loin de ne concerner que les marques lointaines 

Tesla fait partie des marques dont les délais pour certaines pièces font râler régulièrement les clients, qui se sentent lésés par rapport au prix investi dans leur voiture. On critique l’immaturité du constructeur, comme celle de toutes les marques émergentes dans le monde de la voiture électrique. Est-ce réellement un défaut de jeunesse ? Un piètre SAV peut avoir certaines conséquences, mais la disponibilité des pièces de rechange reste un problème global.

Accident en Tesla : le début des ennuis // Source : Chris Yarzab - flickr
Accident en Tesla : le début des ennuis // Source : Chris Yarzab – flickr

Quand un client de MG se plaint de délais rallongés pour obtenir des pièces, il y aura souvent quelqu’un pour lui répondre, avec beaucoup de bienveillance, comme souvent sur le net, « qu’il n’avait qu’à acheter français ». Pourtant même la Chine, berceau de beaucoup de pièces détachées, n’est pas épargnée par les pénuries. Est-ce vraiment mieux du côté des marques nationales ? En réalité, pas vraiment. 

7 mois d’attente et toujours rien

Il ne faut pas chercher bien longtemps pour tomber sur des témoignages édifiants. Je lisais, pas plus tard qu’hier, le commentaire d’un propriétaire de Renault Mégane e-tech dont la voiture est immobilisée chez Renault depuis 7 mois, suite à un accrochage. En réponse à ce message, un autre malheureux répond qu’il patiente depuis le mois de juillet. Les batteries et moteurs électriques sont rares, mais ce ne sont pas les seuls à manquer à l’appel. Il faut aussi des mois pour pouvoir réparer une Citroën Ami, qui est pourtant l’engin le plus basique sur le marché. 

Accident de la Citroën Ami à Monaco // Source : @Archiehamiltonracing tiktok
Accident de la Citroën Ami à Monaco // Source : @Archiehamiltonracing tiktok

On peut rarement prévoir une panne, mais on peut essayer d’éviter certains travaux de carrosserie. Vu combien les délais sont aussi longs pour ce type de réparation, je vous conseille vivement de redoubler de prudence dans vos créneaux ou en centre-ville bouchonné… Ah oui, et essayez de vous garer à l’abri de la grêle !

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