Avant de choisir son opérateur mobile, il faut pouvoir évaluer leur niveau de couverture . Avec le site Mon Réseau Mobile, des cartes fournies par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile permettent d’avoir un aperçu de la situation pour la 3G, la 4G, les SMS et les appels téléphoniques.

Les opérateurs rivalisent d’ingéniosité pour attirer à eux de nouveaux clients : rabais sur les prix, enveloppes de données mobiles toujours plus fournies ou communications internationales incluses Mais avant de se précipiter sur l’une ou l’autre offre, il est préférable de vérifier l’état de la couverture mobile d’Orange, SFR, Bouygues Telecom ou Free Mobile dans les lieux que vous fréquentez.

Pour cela, rien de plus simple : le régulateur des télécoms fournit un site dédié, appelé Mon Réseau Mobile, qui agrège les informations communiquées par les opérateurs. Celles-ci sont présentées au public sous la forme de cartes colorées pour signifier le degré de couverture en 3G, 4G, pour l’envoi de SMS et les appels téléphoniques. Ainsi, il est facile de connaître la qualité du réseau là où ça vous importe.

Mon Réseau Mobile reçoit régulièrement des mises à jour et des nouvelles fonctionnalités.

Les dernière données de couverture datent du 31 décembre 2019. Par ailleurs, le site offre aussi un aperçu de la qualité des réseaux de chaque opérateur, grâce à un onglet dédié. Le 10 avril, celui-ci a reçu une mise à jour lui permettant d’afficher les mesures de qualité de service produites par des collectivités et par SNCF. Enfin, la précision de la couverture a été améliorée, grâce à des seuils plus stricts.

Couverture Mon Réseau Mobile Voix SMS

Pour les appels et les SMS, trois degrés de couverture sont affichés. Pour la 3G et la 4G, le site indique si la zone est couverte ou non.

Couverture en 3G et en 4G

Concernant la voix et les SMS, les cartes peuvent indiquer une couverture limitée (seuls les appels et les SMS passent a priori, plutôt en extérieur), une bonne couverture (les SMS et les appels passent parfois dans les bâtiments) et très bonne couverture (aucun souci à l’horizon, y compris dans les bâtiments). La position des antennes-relais est également donnée, ainsi que leur compatibilité (2G, 3G et 4G).

Pour l’Internet mobile, les indications se limitent à deux possibilités : la couverture est là où elle est inexistante. Cela concerne la 3G et la 4G. À terme, le régulateur des télécoms tient à pouvoir ajouter des seuils intermédiaires pour transmettre au public une information plus fine de la couverture en Internet mobile. Cependant, les travaux et les consultations se poursuivent pour y parvenir.

De cette façon, vous pouvez comparer les opérateurs entre eux et déterminer s’il vaut mieux prendre Free Mobile plutôt que Bouygues Telecom ou SFR à la place d’Orange. Cela vaut évidemment surtout dans les campagnes et les montagnes, c’est-à-dire les zones faiblement peuplées, là où la couverture peut différer entre les acteurs acteurs. Dans les villes, ils délivrent à peu près le même niveau de prestation.

Couverture de la France d’outre-mer

La France d’outre-mer n’est pas oubliée. Depuis l’été 2018, les territoires ultramarins sont aussi représentés sur le site Mon Réseau Mobile. Sont concernées les îles de La Réunion, la Martinique, Mayotte, la Guadeloupe, ainsi que la Guyane, sur le continent sud-américain. Le site inclut aussi Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Pour les afficher sur le site, il faut cliquer sur l’icône représentant l’Hexagone.

Par contre, Mon Réseau Mobile ne gère pas encore certaines autres collectivités d’outre-mer (Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna) ni les territoires à statut spécifique, comme la Nouvelle-Calédonie. Ne sont pas non plus listées les Terres australes et antarctiques françaises ainsi l’île Clipperton, mais personne n’y vit de façon permanente.

Il est à noter que pour ces territoires ultramarins, ce ne sont pas toujours des données des quatre opérateurs habituels qui sont renseignées. Des acteurs locaux ou des filiales sont parfois sur le devant de la scène, comme Dauphin ou Digicel à Saint-Barthélemy, Zeop à La Réunion, ou encore Maore Mobile et Only à Mayotte. Cela n’a néanmoins aucune incidence sur la manière de présenter les résultats de couverture au public.

Couverture Mon Réseau Mobile Voix SMS La Réunion

Un exemple de carte de couverture, pour La Réunion, proposée par l'Arcep.

Cartes de couverture des opérateurs

Deux types d’information sont présentés :

  • les cartes de couverture des opérateurs. Réalisées à partir de simulations numériques, ces cartes donnent une information concernant l’ensemble du territoire mais présentent des visions nécessairement simplifiées et donc encore imparfaites de la réalité ;
  • les mesures de qualité de service réalisées en conditions réelles. Ces données représentent parfaitement la réalité du terrain, mais ne permettent pas, par nature, d’avoir une vision exhaustive du territoire.
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Une idée de la couverture pour les appels et les SMS.

Provoquer un choc de transparence

Aux yeux du régulateur, le fait de rentrer dans un tel degré de détail révèle ce que les opérateurs entendent par « couverture » : est-ce uniquement les appels et les SMS qui passent ou bien profite-t-on pleinement de la 4G dans telle ou telle zone qui est indiquée comme couverte ? Pour l’Arcep, cette transparence ne peut que provoquer un électrochoc chez Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile.

Cet objectif est assumé par le gendarme des télécoms : « Il s’agit de provoquer un choc de transparence, pour réorienter la concurrence que se livrent les opérateurs, afin que celle-ci porte […] aussi sur les performances des réseaux ». Il faut dire qu’avant l’arrivée du service Mon Réseau Mobile, le mobinaute devait composer avec les cartes des opérateurs, qui ne brillaient pas par leur qualité.

En 2015, l’Arcep en faisait d’ailleurs la critique : elles « ne permettent pas de représenter toute la diversité du ressenti des utilisateurs, qui utilisent souvent leurs services dans des conditions moins idéales et attendent un niveau de qualité élevé ». L’instance jugeait donc crucial de « compléter les obligations » des opérateurs pour avoir des informations plus réalistes venant du terrain.

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Une antenne-relais. // Source : Miguel Á. Padriñán

Mises à jour régulières

Ces cartes évoluent régulièrement afin d’affiner les informations à disposition du public. De plus, les développeurs peuvent, s’ils le souhaitent, s’en emparer pour concevoir de nouveaux services. En effet, les cartes comme toutes les données figurant sur le site sont diffusées en Open Data. Chacun peut donc se les approprier pour créer, par exemple, des outils de comparaison afin de savoir quel est le meilleur opérateur mobile.

(article mis à jour le 11 avril 2020 avec des données du quatrième trimestre 2019)

Source : Numerama

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