Le service européen de géolocalisation par satellite, Galileo, n’en finit pas de prendre de l’ampleur. La barre du milliard d’utilisateurs dans le monde est franchie.

100 millions en février 2018, un demi-milliard en septembre, et aujourd’hui un milliard : le système européen de positionnement par satellite Galileo vient de franchir un seuil symbolique, lundi 9 septembre. La Commission européenne annonce en effet dans un communiqué de presse que le rival du GPS américain compte désormais un milliard d’utilisateurs à travers le monde.

Pour établir ce nombre, ce sont les ventes mondiales de smartphones utilisant Galileo qui ont été retenues. Il s’avère qu’aujourd’hui, la quasi-totalité (95 %) des entreprises qui conçoivent des puces pour le marché mobile tient compte de Galileo. On dénombre à la fin août 2019 156 modèles compatibles avec Galileo, comme l’iPhone XS et le Samsung Galaxy S10.

Des tests sur un satellite Galileo en 2017. // Source : ESA/OHB–S. Bury (photo recadrée)

Des tests sur un satellite Galileo en 2017.

Source : ESA/OHB–S. Bury (photo recadrée)

Aussi dans les voitures et les camions

Mais, précise Bruxelles, l’usage de Galileo est en fait bien plus vaste : « En Europe, tous les nouveaux modèles de voitures [vendus à partir du 1er avril 2018, ndlr] sont équipés du système eCall, qui utilise Galileo pour communiquer la localisation du véhicule aux services d’urgence », écrit la Commission. À cela s’ajoute, depuis 2019, une modification des règles pour les camions.

« Galileo est intégré dans les tachygraphes numériques des camions, qui permettent l’enregistrement de la vitesse et de la distance, afin de garantir le respect des règles relatives au temps de conduite et d’améliorer ainsi la sécurité sur les routes », explique le Vieux Continent. L’on pourrait aussi citer les trains, les avions, les navires ou encore les véhicules spécifiques qui s’ajoutent à ce décompte.

Camion autonome Volvo de transport. // Source : Volvo

Camion autonome Volvo de transport.

Source : Volvo

Une constellation en construction et en évolution

Galileo est devenu opérationnel en décembre 2016, mais la mise en place de tous les satellites n’est pas achevée : la constellation doit compter en tout 30 satellites, dont 24 en service et les 6 autres en réserve. Il permet à un particulier de connaître sa position géographique ou d’établir un itinéraire avec une précision de pointe : Galileo est exact au mètre près, là où le GPS l’est dix fois moins.

Pour l’Union européenne, Galileo est un outil stratégique. Il lui permet d’être indépendant par rapport au GPS américain, indépendance que Bruxelles entend faire durer : pour la période 2021 à 2027, un financement de 9,7 milliards d’euros est prévu (cette enveloppe profitera aussi à EGNOS — European Geostationary Navigation Overlay Service). De quoi aussi préparer la future génération de Galileo.


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