Le GPS européen Galileo est opérationnel depuis ce jeudi, après 17 longues années d’élaboration. Il est censé garantir l’indépendance technologique de l’Europe et, surtout, offrir de nombreuses retombées économiques.

Après une gestation longue de 17 ans, le GPS Européen Galileo (ou GNSS, Global Satellite Navigation System) est entré en fonction ce jeudi 15 décembre. 18 satellites opérationnels constituent ainsi cette flotte.

Ce nouveau système — qui a coûté plus de 10 milliards d’euros — permet à la communauté  européenne de faire concurrence avec les satellites américains, le GLONASS de la Russie, le BEIDOU de la Chine et, à terme, l’IRNSS de l’Inde qui sera lancé en 2017.

Pour l’instant, seuls les détenteurs d’un smartphone Aquaris X5, du constructeur espagnol BQ, peuvent bénéficier de Galileo. Mais son déploiement à plus grande échelle doit se faire rapidement, d’ici quatre ans.

D’après le site du CNES, ce système « vise à rendre l’Europe indépendante du système de géolocalisation américain GPS. »  Galileo vise 30 satellites avant 2020 qui pourront être utilisés « dans une grande variété de domaines : transports maritimes, aériens et terrestres, agriculture, travaux publics, opérations de secours, usages gouvernementaux mais aussi dans la vie de tous les jours. » 

En effet, le système GPS de Galileo aura un satellite visible de n’importe où sur Terre 90 % du temps. La Commission Européenne espère un nombre considérable de retombées économiques. En ce moment, ce genre de services représente 10 % du produit intérieur brut européen, mais il pourrait s’élever à 30 % en 2030, grâce à la généralisation attendue des voitures autonomes et des objets connectés. Galileo pourrait rapporter 90 milliards d’euros à l’économie européenne durant ses 20 premières années de service.

Jean-Yves Le Gall, le président du CNES, affirme : « Nous partons en retard mais nous courons beaucoup plus vite. » Le taux de précision de Galileo est 10 fois supérieur à celui des satellites américains.

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Crédits : ESA-Stephane Corvaja, 2016

Pascale Flagel, responsable du programme « navigation » au CNES, explique : « Galileo a été développé pour être inter-opérable avec GPS. (…) [Certains smartphones] sont équipés d’une puce mixte GPS + Galileo. Vous naviguerez alors sans vous rendre compte que vous êtes géolocalisés grâce à des signaux provenant, par exemple, de trois satellites GPS et d’un satellite Galileo. »


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