Le très haut débit progresse en France, grâce à la dynamique dans la fibre optique.

La fibre optique reste la principale locomotive du déploiement du très haut débit en France. C’est ce qui ressort du nouvel observatoire concocté par le régulateur des télécommunications. Publié le jeudi 28 février, il montre que la majorité des nouveaux abonnements au quatrième trimestre 2018 a impliqué des offres reposant sur la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH — Fiber To The Home).

Très précisément, la fibre optique a contribué pour près de 80 % de l’accroissement total du très haut débit — dans l’Union européenne, une connexion est classée dans la catégorie du très haut débit lorsque son débit en téléchargement atteint 30 Mbit/s). L’autorité des télécoms, l’Arcep, indique qu’il y a eu 485 000 de nouveaux abonnements en FTTH sur ce quatrième trimestre.

Cette dynamique permet désormais aux forfaits à très haut débit d’être tout proches de la barre symbolique des 10 millions d’abonnements (c’est-à-dire en additionnant les scores de la fibre optique avec ceux du câble et du VDSL2). Au 31 décembre 2018, on comptait 9 millions d’accès au très haut débit, dont 4,8 millions en fibre optique jusqu’au domicile — soit plus de la moitié du parc.

Observatoire haut et très haut débit abonnements et déploiements (T4 2018)

La fibre optique est le principal moteur du déploiement en très haut débit.

Source : Arcep

Cap sur les zones moins denses

Du côté du déploiement, le régulateur observe que le quatrième trimestre 2018 est le premier au cours duquel il y a eu plus d’un million de nouveaux locaux rendus raccordables à la fibre optique. Plus globalement, on dénombrait plus de 13,5 millions de locaux éligibles à la fibre optique jusqu’au domicile, en date du 31 décembre 2018. Ce nombre est en hausse de 32 % par rapport à l’an passé.

Le déploiement dans le cœur des grandes villes et des agglomérations ayant été réglé en priorité par les opérateurs, c’est désormais dans des zones relativement moins denses que les nouvelles lignes sont tirées. C’est ce que fait observer le régulateurs : les zones dites AMII (appel à manifestation d’intérêt d’investissement), c’est-à-dire les zones d’initiative où interviennent les opérateurs, sont les plus dynamiques.

Cette « zone concentre toujours la majorité des déploiements du FTTH au cours du quatrième trimestre », indique-t-on. 630 000 logements ont été raccordés sur la période. Quant aux zones d’initiative publique, qui sont gérées par des collectivités territoriales, leur dynamisme est plus modeste, mais réel. L’Arcep parle d’un rythme en « progression marquée », avec 249 000 locaux rendus raccordables.

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