Pour commencer l’année 2019 en beauté, vous avez pris une résolution définitive : quitter Facebook. Comme beaucoup d’autres utilisateurs depuis le scandale Cambridge Analytica, vous supprimez votre compte et décidez de faire disparaître l’application de votre smartphone. La plupart du temps, cela devrait se passer sans encombre… Sauf si vous êtes dans la situation de Nick Winke, un photographe cité par Bloomberg ce 8 janvier 2019, qui s’est récemment rendu compte qu’il était impossible de supprimer l’application de son Samsung Galaxy S8.
À la place, son téléphone lui permet uniquement de « désactiver » l’app Facebook, dont le logo reste donc obligatoirement présent sur son téléphone.
Mais il ne s’agit pas exactement d’une application Facebook classique, comme la remarqué The Next Web. Il s’agit d’une sorte de « porte d’entrée » pré-installée sur certains smartphones : si l’utilisateur clique sur le logo, il est ensuite invité à « mettre à jour l’application Facebook », un passage obligatoire s’il souhaite accéder à l’app fonctionnelle.
Une sorte de « pré-application »
Le Galaxy S8, sorti en 2017, fait partie de plusieurs smartphones sur lesquels cette « pré-application » Facebook est pré-installée avant l’achat. C’est un genre de partenariat spécial que le groupe de Mark Zuckerberg confirme passer avec des fabricants de téléphones, sans pour autant partager la liste complète des appareils concernés ni les modalités de ce contrat. Plusieurs internautes ont affirmé être concernés par ces accords avec des smartphones d’autres marques comme LG ou Sony (Xperia).
Contacté par Bloomberg, Facebook assure qu’une fois que cette app est désactivée, elle ne fonctionnerait plus du tout, comme si elle avait été supprimée, et donc ne collecterait plus aucune information sur son utilisateur. Mais le grand public ne l’entend pas de cette oreille. Depuis les différents scandales liés à la protection toute relative de leurs données personnelles, les utilisateurs sont devenus de plus en plus méfiants et exigeants à l’égard de la protection de leurs informations, et surtout sur l’importance de pouvoir contrôler leurs données.
Ce genre de partenariats entre développeurs et fabricants existe depuis des années, et pourtant nombreux sont les utilisateurs qui les découvrent aujourd’hui. Si d’autres géants de la tech sont concernés (Amazon, Twitter) par ce genre d’accords, Facebook traîne une réputation plus négative auprès du grand public, à mesure que celui-ci a découvert les pratiques du réseau social. Pourtant celles-ci n’étaient, en grande partie, pas cachées : elles ont simplement réévaluées aujourd’hui à travers un nouveau prisme de prise de conscience d’un laisser-faire inconscient aux débuts de l’internet dit « social ». D’autres « découvertes » du genre auront probablement encore lieu dans les années à venir.
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