Facebook a été condamné à verser une amende de 500 000 livres au Royaume-Uni, suite à l’affaire Cambridge Analytica. Mais le réseau social estime qu’il n’a pas à la payer.

Au mois de juillet, l‘équivalent de notre Cnil au Royaume-Uni infligeait une amende de 500 000 livres (soit environ 560 000 euros) à Facebook. Elle estimait quelques mois après les révélations autour de l’affaire Cambridge Analytica que le réseau social avait échoué à protéger les données personnelles de ses utilisateurs.

L'affaire Cambridge Analytica avait éclaté en mars 2018. // Source : Book Catalog / Flickr

L'affaire Cambridge Analytica avait éclaté en mars 2018.

Source : Book Catalog / Flickr

Pour Facebook, qui gagne 69 000 dollars par minute, cela représente une somme dérisoire : d’après nos calculs, 560 000 euros, c’est 7 minutes de son chiffre d’affaires.

Montant élevé ou non, l’entreprise n’est pas décidée à verser un centime. Comme le révèle Business Insider dans un article publié mercredi 21 novembre, elle a fait appel de la décision de l’ICO, l’instance chargée du respect de la vie privée des citoyens britanniques.

Selon Facebook, il n’y a pas de preuves concrètes

Facebook se justifie par l’absence de preuves. Dans un communiqué envoyé à Business Insider, l’avocate de l’entreprise, Anna Benckert, a ainsi expliqué : « L’enquête de l’ICO se base sur des inquiétudes, selon lesquelles Cambridge Analytica aurait pu avoir accès aux données des citoyens britanniques. Mais ils ont confirmé n’avoir trouvé aucune preuve suggérant que le Dr Kogan [l’homme qui a collecté les données] et Cambridge Analytica [l’entreprise qui est au cœur du scandale des données personnelles aspirées via un quiz sur Facebook] aient jamais partagé [ce type d’]informations, ou qu’elles aient été utilisées » au Royaume-Uni.

Selon elle, l’ICO remet en cause, avec son jugement, « la manière dont les personnes sont autorisées à partager des informations en ligne ». Elle estime que ceci va bien au-delà de la simple question de Cambridge Analytica, et de sa responsabilité.

Une porte-parole de l’ICO a rappelé que toute entreprise appelée à verser une amende était en droit de faire appel devant un tribunal tiers. Ce dernier ne leur a pour l’instant communiqué aucune information sur l’avancée du dossier.

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