Le régulateur des télécoms publie une carte et un tableau de bord pour identifier le lieu et la nature des tests 5G en France.

Depuis le milieu des années 2010, le régulateur des télécoms autorise les opérateurs à conduire des tests sur la 5G en dehors des laboratoires de recherche. Les sites pilotes étant amenés à fleurir de plus en plus sur le territoire, en prévision de l’arrivée prochaine de l’ultra haut débit mobile, il est devenu nécessaire de fournir une carte indiquant où figurent les expérimentations en cours.

C’est ce à quoi s’est employée en cette fin d’année 2018 l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Le 20 décembre a été mis en ligne un tableau de bord des expérimentations 5G en France dont deux rubriques sont susceptibles d’intéresser le grand public. La première est donc une carte des tests en cours, tandis que la seconde recense l’ensemble des expérimentations.

Tableau de bord des expérimentations 5G en France

Tableau de bord des expérimentations 5G en France.

Source : Arcep

Détail des tests 5G

Si la carte est peu loquace (elle ne fait que placer sur la métropole les essais actuels, ce qui permet juste de voir que Paris ne les préempte pas toutes : il y a une distribution sur le territoire), le tableau est plus fourni. Il indique la ville exacte où a lieu chaque test, mais aussi l’entreprise qui s’en charge, les objectifs poursuivis, les domaines qui sont concernés, les technologies testées et les fréquences utilisées.

Par exemple à Pau, Orange travaille sur les fréquences 3 700 – 3 800 MHz pour « évaluer les performances radio dans une ville de taille moyenne, et de procéder à des tests des briques technologiques de la 5G, et des cas d’usage industriels dans un environnement technique hétérogène entre industriels ». Ce test bénéficie d’une autorisation récente de l’Arcep, accordée en septembre 2018.

5G Orange

Orange a lancé la 5G en 2020, mais son arrivée était moins spectaculaire que la 3G, la H+ ou la 4G.

Source : Orange

On y apprend que des technologies « Massive Mimo », «Beamforming », Duplexage temporel (mode TDD) » et « Mode de fonctionnement NSA (Non Stand Alone) » sont mobilisées. Rien de très clair pour le profane, mais des explications sont fournies en passant la souris dessus.

L’internaute saura donc qu’Orange teste en fait l’utilisation d’un nombre très important d’antennes, interférant entre elles de manière contrôlée, la formation de faisceaux d’ondes radio dirigés vers l’usager, l’utilisation d’une même bande de fréquences alternativement en sens montant et en sens descendant, et un mode de fonctionnement non autonome de la 5G, où son réseau vient en addition d’un réseau 4G.

À la lecture du tableau de bord, il est aisé de voir que ce sont les opérateurs de télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom) qui sont impliqués dans la plupart de ces tests — Free Mobile, en revanche, n’est pas mentionné. D’autres entreprises travaillent sur la 5G , à l’image d’Airbus, EDF, Nokia, Ericsson ou encore le laboratoire d’électronique et de technologie de l’information du CEA.

Source : Numerama

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