On connaissait son nom de code, on sait désormais qui va le fabriquer. Dans un message partagé le 28 octobre 2025 sur X (ex-Twitter), la direction générale de l’armement (DGA), dont la mission est de préparer les systèmes d’armes futurs de la France, a annoncé que le géant de la défense Thales a reçu la commande de construire le radar Aurore.
Cette future installation sera clé pour l’Hexagone, car elle constituera pour les années à venir les nouveaux yeux du pays pour scruter ce qui se passe dans l’espace. Plus particulièrement, la force du radar Aurore sera l’observation de l’orbite terrestre basse, une couche qui s’étend jusqu’à une altitude de 2 000 kilomètres environ.
En la matière, l’armée française pouvait déjà compter sur le radar GRAVES (Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale), mis en place au milieu de la décennie 2000. Mais sa portée moindre (1 000 km d’altitude) et son relatif vieillissement posait la question de sa modernisation, voire de son complet remplacement par une toute nouvelle infrastructure.
Satellites, débris, menaces spatiales…
La transition doit s’opérer à l’horizon 2030, date à laquelle le radar Aurore doit faire ses débuts. Selon la DGA, l’engin « permettra de connaître la trajectoire des satellites d’observation ou d’écoute étrangers et d’anticiper la menace des débris spatiaux pour les satellites ». Les satellites capables de manœuvrer seront aussi suivis et leur trajectoire calculée.
Fonctionnant en ultra-haute fréquence, Aurore « assurera une surveillance permanente grâce à des capacités de poursuite simultanée de nombreux objets spatiaux, à un temps de réactivité très court en orbite basse et à une image haute résolution en temps réel de la situation spatiale », complète Thales dans son communiqué.
Le radar de surveillance Aurore constitue l’une des briques d’une stratégie plus large de la France en matière de maîtrise de l’espace. Cela passe par le renouvellement de satellites, notamment, et l’expérimentation de nouvelles approches, comme Toutatis, pour tester des scénarios de défense contre des ingérences spatiales.
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