Tout sourire, Luke Pollard, ministre de la Défense britannique, visitait le 20 novembre dernier les locaux de MBDA UK. Une séquence médiatique, destinée à officialiser le contrat de 316 millions de livres conclu entre l’armée britannique et la multinationale européenne pour la livraison de nouveaux systèmes DragonFire à la Royal Navy à partir de 2027.
Cette signature représente une victoire politique pour le gouvernement, qui rappelait le 22 novembre sur X que ce contrat devait permettre de maintenir plus de 560 emplois à travers le Royaume-Uni.
C’est aussi une victoire technologique. Elle consacre une série de tests réussis dernièrement pour ce système anti-drone britannique, qui offrirait, selon Luke Pollard, à la Royal Navy et plus largement à l’OTAN « une capacité de pointe pour aider à défendre le Royaume-Uni et ses alliés dans cette nouvelle ère de menaces. »
Précis et moins cher que les missiles traditionnels
Au centre de cette « nouvelle ère de menaces », il y a les drones. Le laser en aurait abattu plusieurs lors de récents essais en Écosse. On parle là d’appareils capables d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 650 km/h.
Selon la communication britannique, DragonFire a démontré ses capacités de suivi, de ciblage et de neutralisation de cibles au-delà de la ligne d’horizon. Le communiqué du ministère de la Défense est évidemment dithyrambique, le système serait « suffisamment précis pour atteindre une pièce de 1 pound à un kilomètre de distance. »
Au-delà de ces performances technologiques, Londres met aussi en avant les faibles coûts d’utilisation de l’arme : « le système laser coûte seulement 10 £ par tir (…). C’est une méthode plus économique que les systèmes de missiles traditionnels, dont le coût se chiffre en centaines de milliers de livres par tir. »
Un calendrier avancé de cinq ans
Un tel avantage de coût représente un atout stratégique majeur. Avec DragonFire, l’OTAN explore davantage les alternatives aux missiles traditionnels pour la défense aérienne et la lutte anti-drone, en intégrant prochainement cette arme à énergie dirigée à son arsenal.
Au-delà du laser britannique, d’autres approches sont expérimentées, notamment aux États-Unis avec le Leonidas conçu par Epirus. Cette technologie fonctionne différemment, en utilisant un champ électromagnétique pour générer des interférences capables de neutraliser des drones. Son constructeur estime que ce bouclier électromagnétique pourrait devenir indispensable dans des infrastructures sensibles comme les ports et les aéroports.
Le système DragonFire, quant à lui, se veut plus mobile, il sera donc installé à bord d’un destroyer Type 45 de la Royal Navy dès 2027, un calendrier avancé de cinq ans par rapport aux prévisions initiales.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Toute l'actu tech en un clin d'œil
Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !
Tous nos articles sont aussi sur notre profil Google : suivez-nous pour ne rien manquer !











