Microsoft a choisi d’enterrer Dryad, son projet interne de gestion de grandes quantités de données, pour privilégier Hadoop. Le système open-source était déjà utilisé par des firmes comme Facebook, Twitter, eBay, Dell ou Oracle.

Microsoft change son fusil d’épaule en matière de système de gestion de bases de données gérant de grandes quantités de données. Si, jusqu’ici, la firme poussait Dryad qui a été développé au sein des Microsoft Research Labs, elle a annoncé il y a quelques jours vouloir intégrer Hadoop à SQL Server et à Azure, son offre de cloud.

Hadoop est aujourd’hui utilisé par de nombreux services web qui manipulent beaucoup de données comme Facebook, Twitter ou eBay. IBM, Dell, SAP et même Oracle le proposent également à leurs clients. Son fonctionnement est mieux adapté aux immenses jeux de données que des systèmes relationels comme MySQL ou SQL Server.

Microsoft travaillera donc au portage d’Hadoop pour Windows puisque le système open-source avait été initialement conçu pour Linux. La firme réfléchit même à la possibilité de diffuser son travail auprès de la communauté open-source ce qui, pour Forrester, montre l’importance d’Hadoop aux yeux de l’Américain. Doug Leland, l’une des personnes en charge de SQL Server, a même confié à Wired que ce sont les ingénieurs de Microsoft eux-même qui s’occuperont de ce portage.

Sur son blog, Don Pattee de la division Windows High Performance Computing du groupe a également annoncé que Dryad ne sortirait jamais en version finale, même si la version actuelle vient de bénéficier d’une mise à jour. Cette décision est logique tant l’adoption d’Hadoop fut bien accueillie, même si son annonce est récente. Un autre produit aurait eu du mal à séduire.

Que Microsoft enterre un projet maison au profit de l’adoption d’une technologie open-source montre le virage effectué par la firme en quelques années. En 2001, Steve Ballmer (aujourd’hui PDG de Microsoft) qualifiait tout de même Linux de cancer, mais l’influence du libre est telle que la firme a finalement dû se résigner et rejoindre le train en marche.

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