Solar Orbiter a repéré un « hérisson solaire » d’une étendue de 25 000 kilomètres à la surface de l’étoile. La mission a fait cette étonnante trouvaille peu après son passage rapproché du Soleil.

La mission Solar Orbiter s’est approchée un peu plus près du Soleil le 26 mars 2022. Même si l’analyse des données collectées à cette occasion ne fait que commencer, l’Agence spatiale européenne (ESA) a présenté des images et quelques-unes des découvertes de sa mission d’exploration du Soleil.

L’un des éléments les plus surprenants est une forme à laquelle l’ESA a donné un joli surnom : un « hérisson solaire ». « Il s’étend sur 25 000 kilomètres à travers le Soleil et possède une multitude de points de gaz qui s’étendent dans toutes les directions, ce qui lui vaut son surnom », commente l’ESA sur Twitter. On peut voir cette structure en mouvement dans cette vidéo, en bas et au centre de l’image.

On ne sait pas comment ce « hérisson solaire » s’est formé là

Pour le moment, l’origine de cette caractéristique n’est pas connue. On ne sait pas expliquer ce dont il s’agit, ni même comment ce « hérisson » s’est formé dans l’atmosphère de l’étoile, constate l’ESA. L’agence précise simplement que cette vue a été obtenue le 30 mars par Solar Orbiter, soit quelques jours après le passage de la sonde au plus proche du Soleil. Le vaisseau s’était alors trouvé à l’intérieur de la planète la plus proche de l’astre, Mercure — environ un tiers de la distance entre le Soleil et la Terre.

Parmi les autres images obtenues par Solar Orbiter et partagées par l’ESA, on peut aussi contempler de puissantes éruptions solaires et des vues impressionnantes sur les pôles de l’étoile. Dans une autre vidéo, on peut ainsi s’approcher de très près d’une région active du Soleil : le champ magnétique jaillit de l’intérieur de l’étoile, formant des boucles s’élevant dans l’atmosphère solaire. Solar Orbiter a même vu une pluie coronale, qui survient lorsque le gaz s’écoule des boucles et se refroidit.

Pôle sud du Soleil. // Source : ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI Team (photo recadrée)
Pôle sud du Soleil. // Source : ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI Team (photo recadrée)

Plus la mission va se rapprocher du Soleil, plus le niveau de détails de ses images devrait s’améliorer. Solar Orbiter va aussi se servir de la gravité de la planète Vénus pour s’incliner encore davantage, de façon à mieux voir les pôles de l’étoile. Le prochain survol de cette planète aura lieu le 4 septembre. Pour la prochaine approche du Soleil, il faudra attendre un peu plus longtemps, jusqu’au 13 octobre.


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