Des débris se sont logés dans le système d’échantillons du rover martien Perseverance. La Nasa a une piste pour tenter de s’en débarrasser.

Quelques débris de roche donnent du fil à retordre à la Nasa. Son rover Perseverance, qui arpente Mars pour y faire des prélèvements, rencontre un souci avec son 6e échantillon de roche. Heureusement, l’agence spatiale est en train de mettre en œuvre une solution pour essayer de régler ce problème. Plus de détails ont été communiqués le 14 janvier 2022.

« J’ai un plan pour me débarrasser des cailloux qui ont bloqué le transfert de mon dernier tube d’échantillon. Avec de la chance, ils devraient tomber sur le sol en dessous. Voici une photo ‘avant’ de l’endroit où ils pourraient atterrir », lit-on dans un tweet du compte @NASAPersevere, sur lequel l’agence a pris l’habitude de faire parler son astromobile à la première personne.

Les débris pourraient bientôt tomber à cet endroit. // Source : NASA/JPL-Caltech (photo recadrée)
Les débris pourraient bientôt tomber à cet endroit. // Source : NASA/JPL-Caltech (photo recadrée)

Ces quelques débris se sont logés dans le système de carrousel, qui fournit les différents forets au rover (chacun est adapté à un type de sol). Ces morceaux ont dû tomber du tube qui avait été rempli par Perseverance. Ils empêchent le bras robotique du rover de procéder au transfert du tube, permettant ensuite son scellage et son stockage. Pendant plusieurs jours, la Nasa a testé différentes procédures sur Terre pour tenter d’éliminer ces cailloux indésirables. La stratégie a ensuite commencé à être mise en œuvre sur Mars.

Retour à l’envoyeur

Cela a débuté le 12 janvier, par une étude du sol se trouvant sous Perseverance, grâce aux images prises par le rover. De cette façon, la Nasa peut anticiper où vont tomber les débris. Ensuite, une manœuvre qui n’avait jamais été envisagée a été entreprise : elle consiste à vider le tube de son échantillon. « Nous renvoyons le contenu restant du tube d’échantillon 261 vers sa planète d’origine », résume le communiqué de l’agence. Jamais cette possibilité n’avait été prévue pour la mission Mars 2020.

Néanmoins, la Nasa semble assez confiante, car ses tests sur Terre montrent que vider le tube (qui est encore ouvert) devrait être assez facile. Les commandes ont déjà été envoyées à Perseverance : il était prévu qu’il utilise son bras robotique pour pointer le haut du tube (l’extrémité qui est ouverte) vers le sol. Avec la gravité, son contenu doit tomber sans difficulté.

Plus tard, le rover doit effectuer deux tests pour faire tourner son carrousel, la première rotation étant assez petite, la seconde plus importante. Cela devrait aider la Nasa à voir comment procéder, avec les éventuels mouvements des débris. Perseverance doit aussi prendre à nouveau des photos du sol, au cas où des morceaux seraient déjà tombés.

Les images issues de ces tests sont attendues ce 18 janvier par la Nasa. Par ailleurs, l’agence spatiale n’écarte pas la possibilité de creuser à nouveau dans la même roche plus tard, pour que Perseverance reparte quand même avec un morceau de cette cible.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.