La recommandation de l’Agence européenne des médicaments ouvre la voie à une stratégie plus générale de doses de rappel. Pour l’instant, cette recommandation ne concerne que le vaccin Pfizer, pas encore Moderna.

Faire une dose de rappel du vaccin de Pfizer est-il pertinent ? Le comité d’expertise de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a étudié la littérature scientifique sur le sujet, tandis que la campagne de vaccination contre le coronavirus SARS-CoV-2 se poursuit. Une dose de rappel correspond à un « booster shot », c’est-à-dire une injection visant à renforcer la protection immunitaire.

Résultat : pour l’EMA, qui remet sa recommandation ce 4 octobre 2021, le principe d’un booster shot du vaccin de Pfizer est validé pour toutes les personnes âgées de plus de 18 ans. Les données montrent « une augmentation des taux d’anticorps lorsqu’une dose de rappel est administrée environ 6 mois après la deuxième dose chez les personnes âgées de 18 à 55 ans ». Sur cette base, le comité d’expertise conclut que « les doses de rappel peuvent être envisagées au moins 6 mois après la deuxième dose chez les personnes âgées de 18 ans et plus ».

Les données pour le vaccin de Moderna sont en cours d’étude et l’EMA rendra sa recommandation prochainement.

Vaccin de Pfizer contre le Covid-19. // Source : Pixabay (photo recadrée)

Vaccin de Pfizer contre le Covid-19.

Source : Pixabay (photo recadrée)

Et en France ?

Face à un variant Delta du virus plus contagieux, l’efficacité de la vaccination est légèrement réduite, mais demeure très efficace. Elle permet de freiner la propagation du virus et aussi d’éviter en très grande majorité les formes les plus graves de la maladie. Pour les pays dont la population est dorénavant très largement vaccinée, se pose donc la question des doses de rappel qui peuvent potentiellement permettre de mieux faire face au covid sous sa forme de variant Delta.

À l’heure actuelle, en France, la campagne de vaccination met en place progressivement la dose de rappel pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes à risque.

En général, les pays de l’Union européenne suivent les recommandations de l’Agence européenne des médicaments. La recommandation de cette dernière ouvre donc la voie à la 3e dose pour toutes les personnes majeures, mais à l’échelon national, en France, il faut également une recommandation de la Haute autorité de santé.


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