Depuis 2015, SpaceX sait faire atterrir ses fusées Falcon 9 sur des barges déployées au large des côtes américaines. Plus exactement, il récupère le premier étage des lanceurs à l’issue de chaque mission. Ce que l’entreprise n’est pas encore capable de faire, par contre, c’est de procéder à des décollages depuis l’océan, faute de structure adéquate. Mais cela devrait changer bientôt.
Dans un message paru sur Twitter le 30 mai, Elon Musk a évoqué la construction d’une plateforme maritime capable de supporter les activités spatiales de SpaceX, la société qu’il a fondée au début des années 2000. À cette occasion, il a surtout avancé un calendrier indiquant à quel moment ce spatioport flottant sera opérationnel. Sauf imprévu, Elon Musk table pour un premier tir dès 2022.
Pour qui suit de près l’actualité de SpaceX, ce projet est tout sauf une nouveauté — hormis l’annonce des premières missions pour l’année prochaine. Dès 2017, une vidéo promotionnelle montrait, en images de synthèse, des voyages intercontinentaux utilisant non pas des avions, mais des fusées afin de rejoindre certaines destinations en à peine une heure. Et ces fusées partaient depuis des bases flottantes.
Les choses sont devenues plus concrètes en 2020 lorsque l’entreprise a d’une part publié ses premières offres d’emploi concernant ses spatioports océaniques et, surtout, procédé à l’acquisition de deux anciennes plateformes pétrolières, via une filiale. SpaceX n’a en effet pas l’intention de construire ces bases de zéro, en tout cas pas celles-ci. Autant profiter de l’existant, avec des structures éprouvées.
Trois bases terrestres, deux bases marines
Actuellement, SpaceX a accès à trois aires de lancement aux États-Unis pour faire décoller ses fusées : il y a la base de Vandenberg de l’US Air Force, la base de Cap Canaveral et le complexe 39A du centre spatial Kennedy. Ces sites se trouvent le premier en Californie et les deux autres en Floride. SpaceX a aussi une aire en cours de construction à Boca Chica, au Texas, qui lui sert aujourd’hui de site d’essais.
Les deux plateformes pourraient, à terme, remplacer certains de ces sites, ou compléter l’offre de lancement, en particulier si les tirs s’enchaînent. Compte tenu de la nature des opérations, il reste à voir de quelle façon ces spatioports flottants seront opérés. Seront-ils évacués intégralement les jours de tir, par exemple ? Certaines opérations pourront-elles être opérées à distance ?
Pour l’heure, il y a surtout un très important travail de rénovation et de transformation à accomplir sur Phobos et Deimos — Elon Musk a choisi de baptiser ces deux plateformes en reprenant le nom des deux lunes de Mars — afin qu’elles puissent assumer leurs nouvelles fonctions : envoyer des engins spatiaux vers les étoiles et non plus creuser dans les profondeurs abyssales des océans.
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