La start-up de géo-ingénierie solaire Stardust Solutions va mener des expériences contrôlées en extérieur dès avril 2026 pour atténuer le rayonnement solaire et lutter contre le réchauffement climatique. Pour ce faire, elle envisage de libérer des particules depuis un avion à près de 18 kilomètres d’altitude.
Des investisseurs de poids
L’entreprise israélo-américaine enregistrée dans le Delaware, aux États-Unis, mais basée près de Tel-Aviv, en Israël, a annoncé avoir levé 60 millions de dollars le 24 octobre 2025 afin de tester sa technologie de refroidissement artificiel de la planète, faite de particules à pulvériser dans l’atmosphère. Parmi les investisseurs figurent des personnalités influentes de la Silicon Valley et la famille Agnelli, dynastie industrielle italienne et principale actionnaire de Stellantis, du constructeur automobile Ferrari mais aussi du club de football italien Juventus.
Stardust Solutions affirme avoir mis au point une poudre qui réfléchirait la lumière du soleil, comme le font les poussières de cendres volcaniques capables de refroidir la Terre pendant plusieurs années. Selon la société, le produit serait neutre pour la santé et l’environnement : il ne s’accumulerait pas dans les organismes ni dans les écosystèmes, et ne risquerait pas d’abîmer la couche d’ozone ni de déclencher des pluies acides, contrairement aux particules volcaniques riches en soufre.
Des recherches secrètes
En deux ans, la jeune pousse – qui a levé un total de 75 millions de dollars – ambitionne de travailler directement avec les États. Elle souhaite obtenir des contrats gouvernementaux pour produire ses particules, les épandre dans la stratosphère et en suivre l’impact. En parallèle, elle dépose des brevets et prépare des publications scientifiques sur son dispositif de géo-ingénierie solaire – l’entreprise n’a pour l’heure partagé aucun résultat de ses recherches.
Pour autant, des centaines de scientifiques jugent la technologie encore trop dangereuse pour être étudiée, ayant été peu testée et demeurant non réglementée. Elle pourrait déstabiliser des régimes climatiques, voire la géopolitique mondiale. C’est la raison pour laquelle, le 17 janvier 2022, plus de 60 climatologues et spécialistes de la gouvernance de haut niveau du monde entier ont lancé une initiative mondiale appelant à un accord international de non-utilisation de la géo-ingénierie solaire. Depuis, le nombre de signataires a été multiplié par 10.
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