Un nouveau catalogue, « Exotica », dresse une liste de 737 cibles vers lesquelles rechercher des intelligences extraterrestres. L’objectif est d’élargir la recherche à des lieux différents.

« Où devrions-nous chercher des intelligences extraterrestres ? Comment rechercher des nouveaux phénomènes de toute nature ? » Une nouvelle liste d’objets célestes a été établie pour aider à répondre à ces questions. Présenté le 23 juin 2020, le catalogue « Exotica » regroupe 737 cibles vers lesquelles il pourrait être pertinent de rechercher une présence extraterrestre, a repéré ScienceAlert.

Le projet fait partie de Breakthrough Initiatives, un programme de recherche de vie extraterrestre créé en 2015, qui s’appuie sur les observations de l’observatoire de Green Bank (États-Unis) et de l’observatoire de Parkes (Australie). À l’intérieur de ce programme, le projet Breakthrough Listen recherche des signaux extraterrestres, dans les domaines radio et optique, sur une durée de 10 ans.

Pour l’instant, aucune preuve de présence d’une intelligence extraterrestre n’a été trouvée, que ce soit par Breakthrough Initiatives, ou par le SETI (« Search for Extra-Terrestrial Intelligence »). « Pourrait-il y avoir des découvertes faciles dans la recherche d’intelligence extraterrestre que nous continuons de manquer parce que nous continuons de chercher de la mauvaise façon ou aux mauvais endroits ? », s’interrogent les auteurs de l’étude présentant le catalogue Exotica.

Des petits hommes verts (Toy Story). // Source : Flickr/CC/song zhen (photo recadrée)

Des petits hommes verts (Toy Story).

Source : Flickr/CC/song zhen (photo recadrée)

4 groupes d’objets

Avec ce nouveau catalogue, Breakthrough Listen tente d’ « étendre la diversité des cibles étudiées dans le cadre de la recherche d’intelligence extraterrestre ». L’intérêt du catalogue est d’inclure des objets et des environnements dans lesquels on pourrait supposer que la vie (telle que nous la connaissons) a peu de chances d’exister. Les objets listés sont répartis en 4 groupes.

  • Les « Prototypes », catégorie contenant « un objet archétype de chaque type de phénomène astrophysique » ;
  • Les « Superlatifs », c’est-à-dire « les objets qui battent tous les record avec des valeurs les plus extrêmes de propriétés de base comme la masse » ;
  • Les « Anomalies », soit « des objets et des phénomènes qui sont inexplicables par les théories actuelles » ;
  • Et un « échantillon témoin », qui regroupe « des objets autrefois considérés comme anormaux ou remarquables mais qui se sont révélés banals ou inexistants » (qui serviront à faire des vérifications).

Les Prototypes forment la plus grosse partie du catalogue. On y retrouve des planètes (Mars, Vénus), des objets interstellaires (Oumuamua, Borisov), des satellites (Lune, Titan, Europe), des étoiles (le Soleil, Bételgeuse), des galaxies ou encore des trous noirs (Sagittarius A*). Des objets peuvent se trouver dans plusieurs catégories, car le catalogue contient 865 entrées : par exemple, Oumuamua est aussi dans le groupe des Anomalies en raison de son étrange accélération et de sa forme inhabituelle. On trouve aussi Uranus dans cette catégorie, à cause de son « faible flux thermique inexpliqué ».

« Il y a de nombreuses raisons de chercher une intelligence technologique dans des lieux non conventionnels », expliquent les chercheurs. Une forme de vie extraterrestre n’aurait pas nécessairement besoin d’un habitat aux propriétés comparables à la Terre pour se développer. « Il est aussi concevable que certains types de phénomènes apparement naturels soient le résultat de l’ingénierie extraterrestre », ajoutent-ils. Dans tous les cas, l’observation d’objets inhabituels resterait intéressante, même si aucune forme de vie extraterrestre ne s’y trouve.


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