Après trois échecs consécutifs, SpaceX est parvenu à boucler un test de pression cryogénique sans incident. Désormais, l’entreprise peut envisager les tests avec moteur.

De l’eau s’écoulera encore sous les ponts avant que Starship ne soit capable de voler avec la même aisance qu’une Falcon 9. Mais en cette fin avril, SpaceX peut au moins se targuer d’avoir réussi à ne pas détruire un nouveau prototype de son futur lanceur spatial. En effet, l’entreprise est parvenue à boucler un test sans incident, après trois échecs successifs depuis le mois de novembre.

Il s’agissait ici de vérifier si l’engin est capable d’encaisser une pression élevée dans les réservoirs, avec de l’azote refroidi à une température cryogénique, c’est-à-dire inférieure à -150°C. Lors de ce test, les réservoirs ont encaissé une pression de 4,9 bars, soit presque 5 fois la pression atmosphérique au niveau de la mer, ce qui suffit en l’état actuel des tests — d’autant que l’engin est actuellement incapable de voler.

Starship

Le Starship, tel que SpaceX entend le concevoir. // Source : SpaceX

Test de mise à feu pour bientôt

Elon Musk guettait cet instant critique et a pu faire savoir sur Twitter que tout s’est bien passé, Il faut dire SpaceX enchainait les déconvenues dans ce domaine : en novembre, en février et en avril, l’entreprise a perdu des prototypes lors de cette étape. Impossible dès lors de pouvoir passer à la phase d’après, en ajoutant les moteurs et en procédant à une mise à feu statique sur un pas de tir.

Pour le vol test avec ce prototype dénommé SN4 (pour Serial Number 4), qui se déroulera ensuite, il est question de n’utiliser qu’un seul moteur Raptor et de viser une altitude d’au moins 150 mètres — à condition, évidemment, qu’il n’y ait pas d’accroc entretemps. Il s’agit de la même altitude que celle atteinte par le prototype simplifié Starhopper en 2019.

À partir de SN5, SpaceX entend passer à l’étape d’après avec l’installation de trois moteurs Raptor. Qui dit plus de moteurs, dit plus de poussée, donc une altitude plus élevée. C’est de toute façon inévitable : le but de l’entreprise est de réussir à quitter l’atmosphère terrestre et de mener diverses opérations avec sa fusée de nouvelle génération. Les tests devraient se dérouler au printemps et si nécessaire au-delà.

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