Après un essai manqué la veille, SpaceX a réussi le 27 août à faire voler le Starhopper à une altitude plus importante que lors de son tout premier test. Le prototype s’est élevé à 150 mètres.

Le second essai était donc le bon. Le 27 août 2019, SpaceX est parvenu à faire voler le Starhopper à 150 mètres d’altitude, après un premier raté la veille (le décollage a été annulé au tout dernier moment, vraisemblablement à cause d’un souci dans le câblage ou un connecteur).

Starhopper, le prototype du Starship

Le Starhopper est une mini-fusée qui joue le rôle de prototype simplifié du Starship. Ce dernier constituera l’étage supérieur du futur lanceur de SpaceX, le Big Falcon Rocket (ou BFR). Avec le Starhopper, SpaceX procède à des tests sous la forme de bonds (des « hops », d’où le nom de l’engin) de plus en plus haut, pour valider progressivement ses choix techniques et s’assurer de son bon fonctionnement.

starhopper test

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c'est le Starhopper.

Source : SpaceX

Pour cet essai du 27 août, le Starhopper a non seulement décollé de son pas de tir, mais il a aussi exécuté une manœuvre en vol stationnaire avant de se reposer sans encombre au sol. Le test lui-même s’est avéré assez bref : entre le décollage et l’atterrissage, il ne s’est pas écoulé plus d’une minute. La séquence, tout de même impressionnante, peut être revue en vidéo sur le compte officiel de SpaceX sur YouTube.

Dans les semaines et les mois qui vont suivre, d’autres sauts seront planifiés. Elon Musk, le fondateur de SpaceX, a évoqué cet été le souhait de procéder à un bond qui atteindrait cette fois les 20 km d’altitude — mais avant d’en arriver là, l’entreprise américaine va très certainement chercher à atteindre d’abord des altitudes intermédiaires. L’espace, lui, se trouve par convention à partir de 100 km d’altitude.

La future fusée multifonctions de SpaceX

À l’heure actuelle, les missions de SpaceX sont assurées par deux fusées : le Falcon 9 et le Falcon Heavy (qui est une version musclée du Falcon 9). À long terme, ces deux lanceurs doivent toutefois être remplacés par le BFR, qui est présenté comme étant capable de couvrir tout un éventail de missions, y compris celle de l’exploration spatiale habitée, mais aussi le ravitaillement de la Station spatiale internationale.

Il reste toutefois un long chemin à parcourir pour SpaceX : une fois que les tests auront été jugés concluants pour le Starhopper, le constructeur aérospatial devra procéder de même pour l’étage, et non plus se contenter d’un prototype simplifié. Il devra aussi mettre à l’épreuve le premier étage du BFR, appelé Super Heavy. C’est lui qui assurera la propulsion principale de la fusée.

Une fois chaque étage testé et validé séparément, SpaceX devra ensuite les éprouver ensemble. Il faudra aussi que la compagnie démontre sa capacité à atteindre l’espace et à réaliser toutes les manœuvres que l’on attend d’un tel engin. Ces étapes prendront des mois. En bout de course, c’est avec la BFR et plus particulièrement le Starship que SpaceX doit permettre à un équipage de faire le tour de la Lune.


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