Le masque de plongée sous l’eau Easybreath de Décathlon n’est plus en vente sur son site officiel : l’entreprise a annoncé qu’elle réservait tous ses modèles aux personnels soignants, hôpitaux et centres de recherches.

Il n’est désormais plus possible de commander un masque de plongée Easybreath sur le site officiel de Décathlon, peut-on constater directement sur la page en question. « Plusieurs hôpitaux nous ont contactés afin de se procurer des masques Easybreath », a commenté le compte Twitter officiel de l’enseigne française lundi 30 mars 2020. « On a donc fait le choix de bloquer la vente de nos masques sur decathlon.fr afin de réserver tout le stock disponible pour le donner au personnel soignant

Une adresse mail réservée au personnel de santé a été mise en place pour des commandes éventuelles : [email protected]. Ne l’utilisez pas si vous ne faites pas partie des professionnels concernés.

Capture d'écran de decathlon.fr le 31 mars 2020 // Source : decathlon.fr

Capture d'écran de decathlon.fr le 31 mars 2020

Source : decathlon.fr

À quoi peuvent servir les masques de Décathlon ?

Cela fait plusieurs semaines que Décathlon a commencé à travailler avec les autorités sanitaires. Le 25 mars, la marque confirmait une rumeur qui circulait sur sa coopération volontaire avec plusieurs centres de recherches ou hôpitaux en France et dans d’autres pays : « Nous avons naturellement accepté de partager nos plans 3D et nos informations techniques aux projets les plus sérieux et avancés », avait souligné le compte officiel sur Twitter.

Pour l’instant, aucune information n’a été partagée officiellement sur l’utilisation qui est faite de ces masques : « Il pourrait être utilisé pour protéger des soignants, ou modifié pour être adapté sur un respirateur », avait mentionné Décathlon le 25 mars, sans pouvoir donner plus de précision, et en se montrant volontairement très prudent.

Les masques de plongée (ou snorkelling en anglais) Easybreath ont été créés et sont vendus par Décathlon : ils ont la particularité d’allier à la fois masque et tuba dans un habitacle fermé, qui permet à leur propriétaire de respirer en ayant la tête sous l’eau, sans avoir à mordre sur un bout de plastique dans leur bouche.

En Italie, des exemplaires de ces masques ont été transformés avec succès en respirateurs en raccordant des tubes, imprimés en 3D, aux produits de base. C’est une petite entreprise innovante, Isinnova, qui a développé en premier ce concept : « Nous avons rapidement contacté Décathlon, en temps que créateur et fabriquant du masque de plongée ‘Easybreath’. La compagnie a immédiatement accepté de coopérer en nous fournissant les fichiers CAO (conception assistée par ordinateur, aussi connue sous l’acronyme anglais CAD). Le produit a été démonté et étudié afin de déterminer les modifications à apporter. Un nouveau composant a alors été conçu pour permettre la connexion au ventilateur. Nous avons appelé ce connecteur “Charlotte valve”, et l’avons rapidement imprimé en 3D », écrit l’entreprise sur son site officiel.

Le connecteur Charlotte Valve a été breveté pour, selon la startup, « éviter toute spéculation sur le prix du composant », mais son usage restera libre.

Test d'adaptation d'un masque Easybreath à un respirateur // Source : isinnova.it

Test d'adaptation d'un masque Easybreath à un respirateur

Source : isinnova.it

Des hôpitaux en Belgique se sont basés sur ces travaux pour en faire de même. Ce type de masque permet d’aider la personne malade à respirer sans l’intuber, ce qui est une procédure plus invasive.

Aucune donnée actuelle ni communication officielle ne fait état aujourd’hui de l’utilité de ces masques de plongée pour se protéger, ou éviter la propagation du coronavirus entre les êtres humains.

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