La vague de chaleur qui a traversé la France la dernière semaine de juillet est arrivée jusqu’au Groenland. Après avoir touché les pays scandinaves pendant le week-end, l’air chaud a atteint le pays et sa calotte glaciaire, a rapporté Météo France le 31 juillet 2019.
Le site danois Polar Portal, qui présente en temps réel la situation de l’Arctique, permet d’estimer que le mercredi 31 juillet a été la plus grosse journée de fonte provoquée par cette arrivée d’air chaud. 56 % de la calotte polaire (l’inlandsis du Groenland) est concerné par une fonte de surface d’au moins 1 millimètre, résume le compte Twitter @greenlandicesmb, qui fait partie de Polar Portal.
« Plus de 10 milliards de tonnes de glace ont été perdues dans l’océan à cause de la seule fonte de surface », constate Polar Portail. La carte diffusée par le site montre les gains et pertes quotidiennes de masse au niveau de la calotte polaire du Groenland. Ici, il est bien question de glacier (ou de glace continentale), constitué d’eau douce et formé sur le continent. Le glacier est à distinguer de la banquise, constituée d’eau de mer congelée (elle ne fait pas monter le niveau des mers lorsqu’elle fond). En revanche, la carte de Polar Portal ne tient pas compte des icebergs qui se détachent du glacier et fondent à cause de l’eau de mer chaude.
Des températures record
Un ballon-sonde a été envoyé le 30 juillet sur la côte est du Groenland et a relevé « une température record, tous mois confondus, de 14,4°C » soit plus que l’ancien record du 13 juillet 2002 à 13°C, explique Météo-France. Des relevés de températures effectués par lâchers de ballons ont lieu depuis 1950. À la base scientifique Nord, située à environ 900 kilomètres du pôle nord, une température de 16°C a été relevée. À Qaarsut, un village à l’ouest du Groenland, une température de 20,6°C a été enregistrée.
En juillet, la surface du Groenland a perdu 160 milliards de tonnes de glace à cause des fontes, soit l’équivalent de 64 millions de piscines olympiques, explique Clare Nullis, membre de l’Organisation météorologique mondiale, citée par Reuters. La banquise fond également : au 30 juillet, Météo-France indique que l’on pouvait observer « la plus faible superficie de banquise jamais mesurée en Arctique ».
Les projections du climat futur anticipent que les vagues de chaleur comme celles que la France a connues en juin puis juillet seront plus fréquentes dans 20 ans. Les canicules pourraient commencer plus tôt, dès le mois de mai, à la fin du siècle. Les conséquences sur la fonte du Groenland pourraient être encore plus importantes qu’actuellement.
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