Mars ne sera pas le seul monde du système solaire à accueillir un drone d’exploration. Titan, la principale lune de Saturne, sera aussi visitée par un tel engin. En 2034.

L’ère de l’exploration aérienne des autres mondes du Système solaire est-elle arrivée ? Le 27 juin, la NASA a annoncé son intention d’envoyer un drone sur Titan, la plus grosse lune de Saturne. Il s’agit du second projet de ce type annoncé par l’agence spatiale américaine, après la mission Mars 2020, qui mobilisera aussi un drone hélicoptère pour couvrir une plus grande distance que les astromobiles.

L’étude locale des autres planètes et lunes du Système solaire se faisait jusqu’à présent de deux grandes façons : les astronomes pouvaient compter sur des sondes spatiales placées en orbite autour du sujet à étudier ou bien, plus rarement parce que cela coûte cher de les envoyer et que les manœuvres d’atterrissage sont délicates à mener, sur des rovers ou des atterrisseurs immobiles au sol.

Titan, lune de Saturne.

Titan, lune de Saturne.

Conditions idéales pour voler

Le problème, c’est qu’un rover ne peut pas couvrir une immense distance. Au contraire du drone qui va pouvoir aller beaucoup plus loin et plus vite, puisqu’il n’aura plus à se soucier du terrain (crevasses, obstacles, roches coupantes, ensablement, etc.). Sur Titan, le drone de la mission Dragonfly (libellule, en anglais) parcourra en trois ans 175 km. C’est quasi le double de la distance cumulée par tous les rovers sur Mars.

Mais alors, pourquoi ne pas envoyer systématiquement des drones pour explorer tout le Système solaire ? Parce qu’il faut prendre en compte la densité de l’atmosphère et la gravité de chaque monde. Sur Titan, ces deux conditions sont remplies : l’atmosphère est dense et la gravité est assez faible. Ce qui posera surtout problème, c’est la distance entre Titan et la Terre pour les communications.

Ne vous attendez toutefois pas à avoir rapidement les premiers résultats de la mission : elle ne doit décoller qu’en 2026, pour un atterrissage prévu presque dix ans plus tard, en 2034.

Chercher des traces de vie

Reste sans doute une question que vous vous posez : pourquoi aller sur Titan en particulier ? Parce que son environnement pourrait offrir des éclaircissements majeurs sur la façon dont la vie est susceptible d’apparaître. « Visiter ce monde océanique mystérieux pourrait révolutionner ce que nous savons de la vie dans l’univers », anticipe ainsi Jim Bridenstine, le patron de la NASA.

Titan présente des caractéristiques assez atypiques dans le Système solaire : certes, il y fait extrêmement froid (-179°C environ), du fait de son éloignement par rapport au Soleil, mais il y neige des composés organiques, il y pleut du méthane et son atmosphère est surtout composée d’azote (comme la Terre). Autant de facteurs qui pourraient aboutir à la découverte de traces de vie passée ou actuelle.

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