Une étude de la Nasa montre que le virus de l’herpès se réactive chez les astronautes en mission. Les chercheurs de l’agence spatiale s’inquiètent que des « virus latents » perturbent de futurs voyages vers la Lune ou Mars.

Le virus de l’herpès risque de se réactiver chez des astronautes en voyage dans l’espace. La revue Frontiers in Microbiology a présenté cette découverte dans une publication de blog le 18 mars 2019.

L’étude, en partie menée par le Nasa Johnson Space Center, est accessible depuis le mois de février. On y apprend que des astronautes, qui ont effectué un vol ou ont été en mission à bord de l’ISS, sont porteurs du virus de l’herpès qui s’est réactivé. Pourquoi s’est-il « réveillé » dans l’espace ? Les causes avancées sont la microgravité, les rayons cosmiques et d’autres facteurs de stress comme le confinement, la perturbation des rythmes de sommeil et l’isolement social.

L'astronaute Cady Coleman à bord de l'ISS en 2011. // Source : Wikimedia/CC/Nasa (photo recadrée)

L'astronaute Cady Coleman à bord de l'ISS en 2011.

Source : Wikimedia/CC/Nasa (photo recadrée)

Qu’est-ce que l’herpès ?

L’herpès est une maladie infectieuse et contagieuse. Le virus se transmet lors d’un contact avec les lésions, qui se situent sur la peau ou les muqueuses de la personne infectée. Après un premier contact avec le virus, il reste dans les ganglions nerveux et peut « se réveiller ». Il existe deux espèces de virus : le HSV1, responsable de l’herpès labial, et le HSV2, responsable de l’herpès génital.

Les auteurs de l’étude notent que leurs observations sur la réactivation de l’herpès coïncident avec « dysrégulation du système immunitaire observé chez les astronautes des missions à bord des navettes et dans l’ISS ».

Une astronaute de l'ISS en sortie. // Source : Pixabay (photo recadrée)

Une astronaute de l'ISS en sortie.

Source : Pixabay (photo recadrée)

La réactivation de l’herpès a été testée sur des astronautes qui ont passé entre 10 et 16 jours en vol spatial et d’autres qui ont séjourné moins de 180 jours à bord de la Station Spatiale internationale. Les chercheurs ont analysé des échantillons d’urine et de salive, collectés avant, pendant et après les missions.

Des « virus latents » inquiétants

Sur 89 personnes qui avaient effectué un vol spatial, 53 % étaient concernés par la réactivation de l’herpès. Sur les 23 astronautes qui étaient partis en mission à bord de l’ISS, ce taux passait à 61 %. L’étude note cependant qu’il faut distinguer la charge virale des symptômes : 6 cas d’astronautes présentant des symptômes liés à la réactivation de l’herpès sont évoqués par les auteurs.

« Il est essentiel de développer des contre-mesures pour les vols spatiaux afin d’empêcher la réactivation virale », concluent les scientifiques. La présence de « virus latents » à bord des missions vers la Lune ou Mars est préoccupante : elle pourrait risquer de mettre en danger la vie des astronautes et de compromettre leur mission.

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