Attendu cet été, le vol habité de la capsule Starliner a été reporté au printemps 2024. D’abord en mars, puis en avril maintenant. Boeing a pris beaucoup de retard par rapport à SpaceX.

C’est décidément un long chemin de croix pour le Starliner. Si la capsule de Boeing a réussi en mai 2022 à s’amarrer avec succès à la Station spatiale internationale (ISS), sans le moindre équipage à bord, elle n’a toujours pas pu faire sa démonstration avec un vol habité. Le calendrier de mission, qui n’a pas cessé d’être décalé, vient encore de connaître un report.

C’est l’annonce de l’agence spatiale américaine le 23 octobre. Prévu au mois de mars 2024, le décollage du Starliner avec deux astronautes à bord aura lieu au mois d’avril 2024. Une glissade d’un mois à peine, justifiée en raison du trafic autour de l’ISS, des rotations d’équipage et des besoins en réapprovisionnement de la station via des cargos inhabités.

Cet ajournement de quatre semaines apparaît indolore en comparaison du report précédent. Il faut en effet se souvenir que le Starliner était censé faire son vol habité à l’été 2023 — après, déjà, des décalages de date. Au printemps, on parlait alors d’une mission à partir du 21 juillet. Et puis au mois d’août, rien ne venant, décision a été prise de tout renvoyer à mars 2024.

La capsule Starliner de Boeing, sans équipage à bord, approchant de l'ISS. // Source : Flickr/CC/NASA Johnson (photo recadrée)
La capsule Starliner de Boeing, sans équipage à bord, approchant de l’ISS. // Source : Flickr/CC/NASA Johnson (photo recadrée)

Encore quelques tests à mener avant le vol

D’ici au mois d’avril, et à supposer qu’il n’y ait pas une énième difficulté sur la route de Boeing, plusieurs étapes devront être franchies. En particulier, la livraison de parachutes est attendue pour le vaisseau spatial, qui serviront à son retour sur Terre (ou en cas de pépin, avec un raté au démarrage). Des tests de largage doivent avoir lieu début 2024.

Soucieuse de montrer que la préparation du Starliner avance malgré tout, la Nasa souligne plusieurs avancées qui ont eu lieu : cela inclut le contrôle manuel du vaisseau par l’équipage, l’analyse du système d’interruption de vol, la qualification du logiciel de vol ou encore son intégration matérielle et logicielle. D’autres paliers doivent être passés prochainement.

Les deux astronautes retenus pour cette mission, Butch Wilmore et Suni Williams, doivent résider huit jours à bord de l’ISS quand ils quitteront la Terre. L’équipage sera envoyé dans l’espace grâce à une fusée Atlas V fournie par l’United Launch Alliance, une entreprise fondée par Boeing et Lockheed Martin. Le vol partira de la base de lancement de Cap Canaveral.

Une réussite du vol habité est décisive pour la suite. Elle validera définitivement la capacité de Boeing à acheminer des astronautes dans l’espace — du moins, jusqu’à l’ISS. La capsule pourra ainsi rejoindre SpaceX, laquelle est qualifiée depuis maintenant trois ans. Cela offrira en outre aux États-Unis une option supplémentaire, une redondance, pour l’accès indépendant à l’espace.

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