La Nasa a identifié d’où viennent d’étranges tâches observables à la surface de la Lune. Elles sont provoquées par le vent solaire et par des champs magnétiques localisés sur notre satellite.

La Lune est couverte d’étranges cicatrices. La Nasa vient d’identifier leur provenance le 27 février 2019 : d’après l’agence spatiale américaine, ces traces seraient liées à des « coups de soleil ».

Les scientifiques se sont intéressés aux marques laissées par le vent solaire sur notre satellite, ainsi qu’au rôle joué par le champ magnétique de la Lune dans ce processus. « Tous les objets, planètes ou individus qui voyagent dans l’espace doivent composer avec les radiations dévastatrices du Soleil — et la Lune a des cicatrices pour le prouver », explique l’agence spatiale américaine.

Un écran solaire magnétique

D’où vient le vent solaire ? Comme son nom l’indique, il est émis par notre étoile : celle-ci dégage un gaz constitué d’ions, de protons et d’électrons. Sur la Terre, nous sommes préservés de ce vent solaire grâce au champ magnétique, qui agit comme un « bouclier protecteur » capable de dévier les particules qui nous seraient mortelles. Le vent solaire est également à l’origine du phénomène des aurores boréales.

« Contrairement à la Terre, la Lune n’a pas de champ magnétique global », nous explique la Nasa. C’est d’ailleurs pour cela que les astronautes en mission sur la Lune doivent être protégés des effets du vent solaire.

L’astre a probablement possédé un champ magnétique dans son histoire, il y a entre 2,7 et 4,2 milliards d’années. L’agence spatiale précise que notre satellite possède cependant des « petites tâches localisées de champ magnétique » causées par des « roches magnétiques » situées près de sa surface.

Ces marques peuvent mesurer entre plusieurs centaines de mètres à plusieurs centaines de kilomètres. Elles ne sont pas les « coups de soleil » dont parle la Nasa : ce sont justement les endroits où le satellite est protégé du vent solaire.

« Les champs magnétiques dans certaines régions agissent localement comme un écran solaire magnétique », explique le chercheur Andrew R. Poppe de l’université de Californie. C’est lui qui a travaillé sur les données recueillies par la mission Artemis, deux satellites placés sur l’orbite de la Lune en 2011.

Grâce à ces informations, la Nasa estime désormais que les tâches sur la Lune, comme celle du Reiner Gamma, sont le résultat de l’interaction entre le vent solaire et les zones de champ magnétique sur la Lune. Les « bulles de protection solaire » préservent la surface de notre satellite des particules émises par le soleil. Celles-ci sont déviées autour et assombrissent la surface de la Lune, formant des taches que l’on peut apercevoir depuis la Terre.

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