Par l’intermédiaire de la sonde Juno, la Nasa a immortalisé une photo saisissante de Jupiter. Un œil de dragon blanc surgit au milieu des tourbillons de nuages. Il s’agit d’un anticyclone.

La sonde Juno, en orbite autour de Jupiter depuis plus de 2 ans, continue de révéler les mystères climatiques et gravitationnels de l’astre. Un nouveau cliché, capturé le 29 octobre 2018 à 16 heures 58 (heure de l’est), dévoile un étrange « œil de dragon » à la surface de la géante gazeuse.

La Nasa a présenté ce cliché saisissant le 8 novembre : l’agence spatiale explique que Juno était alors en train d’effectuer son 16e survol de Jupiter. La sonde « se trouvait à environ 7 400 kilomètres du sommet des nuages de la planète, à une latitude d’environ 40 degrés nord. » Sur Twitter, l’agence spatiale a demandé aux internautes de dire ce qu’ils voyaient sur cette image.

La sonde a photographié un étrange œil de dragon sur Jupiter. // Source : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Gerald Eichstädt/Seán Doran

La sonde a photographié un étrange œil de dragon sur Jupiter.

Source : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Gerald Eichstädt/Seán Doran

Un ovale blanc

Comment expliquer la présence de cette tache en forme d’œil ? À côté de la « multitude de magnifiques nuages tournoyants », on peut observer une sphère blanche qui est en fait un « orage anticyclonique », aussi connu sous le nom d’ « ovale blanc », précise la Nasa. Comme le relève Space.com, ce type de tempête présente une particularité au niveau de son bord extérieur : les vents y soufflent dans le sens contraire de celui de l’air environnant.

Jupiter est bien connue pour ses anticyclones gigantesques : l’année dernière, la sonde Juno avait eu l’occasion de survoler la grande tache rouge de l’astre et d’en capturer une série de photos captivantes. Cette tempête est loin d’être le seul anticyclone à la surface de Jupiter, comme en témoigne ce nouveau cliché.

L’astre gazeux accueille plusieurs ovales blancs, comme celui que l’on aperçoit sur l’image de la sonde Juno. À l’intérieur de ces anticyclones, les nuages à l’intérieur de la haute atmosphère sont froids — ce qui distingue ces tempêtes des ovales bruns, plus chauds.

Des nuages froids dans la haute atmosphère

Comme pour la grande tache rouge, la longévité des ovales blancs semble pouvoir atteindre des siècles. Ces deux types d’anticyclones deviennent « de plus en plus compacts avec le temps », relevait déjà en 2012 une étude sur les dynamiques atmosphériques de Jupiter.

Ce sont d’ailleurs des ovales blancs qui ont donné naissance à la grande tache rouge de Jupiter : la fusion de ces anticyclones même laissé une marque visible, connue sous le nom de petite tache rouge.

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