La Nasa est en train de négocier avec la Russie des places à bord de ses fusées lancées vers la Station Spatiale Internationale. Ainsi, l’agence spatiale américaine cherche à assurer la poursuite de ses missions scientifiques, même sans le soutien de Trump.

Pour ses missions, la Nasa achètera d’autres places à bord des fusées russes, les Soyouz, pour envoyer ses astronautes dans la Station Spatiale Internationale (ISS). En effet, l’agence spatiale américaine ne peut pas encore se tourner vers les fusées de SpaceX qui ne sont pas prêtes pour faire décoller des humains (le programme a été retardé par l’accident de septembre dernier) et les missions de Boeing concernant l’ISS ont été reportées à décembre 2018.

Or, la Nasa se trouve avec un éventail d’options très limité et devra négocier directement avec la Russie pour obtenir ses places, dont le prix d’achat a monté en flèche jusqu’à atteindre 81,9 millions de dollars par place. Ainsi, la Nasa a dépensé 491,4 millions de dollars pour la réservation de 6 places en 2018.

En ce qui concerne la mission 2019, l’agence américaine devra toujours s’appuyer sur les Soyouz russes, mais cette fois-ci Boeing se présentera comme intermédiaire, en ayant obtenu des places sur les fusées comme contrepartie dans un procès entamé contre Energia, une entreprise spatiale russe.

Soyuz

Un des Soyuz de la Russie

De son côté, la Russie vise à limiter sa présence à bord de l’ISS, en passant d’une équipe de 3 astronautes russes à une de 2 et en laissant une place supplémentaire sur ses vaisseaux spatiaux. À vrai dire, le pays cherche à réduire ses dépenses et à envoyer moins de ravitaillements à l’ISS, en diminuant son équipage. Cependant, elle en profite pour vendre ses places libres à un prix considérable.

Mais la Nasa reste fortement intéressée par cette opportunité unique, puisqu’elle peut augmenter son équipe d’astronautes de 3 à 4 membres dans les missions à venir. Elle souligne : « Maximiser l’exploitation scientifique de l’ISS est une priorité. »

Maximiser l’exploitation scientifique de l’ISS est une priorité

Cette décision survient à un moment de transition pour la Nasa, car son directeur, Charles Bolden, quittera son poste vendredi prochain, lorsque Donald Trump deviendra officiellement président des États-Unis. Il est très probable que la Nasa craigne le programme politique de Trump, qui prévoit une baisse des financements concernant la recherche scientifique.

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