Boeing ne procédera pas immédiatement au test de son véhicule spatial, le Starliner CST-100. Des modifications techniques doivent être apportées à son module, dont les premiers vols d’essai ne surviendront pas avant mi-2018.

Ce n’est pas demain la veille que Boeing sera en capacité de transporter des hommes dans l’espace puis de les ramener sans encombre sur Terre. Bien que sous contrat avec la Nasa pour des missions vers la station spatiale internationale, il apparaît que le constructeur aéronautique américain n’est pas encore tout à fait prêt à envoyer en sécurité son véhicule spatial, le Starliner CST-100.

Cette semaine, l’entreprise a dû admettre que son planning initial n’est plus tenable. Alors qu’il était question d’effectuer en 2017 son premier vol d’essai habité avec le Starliner, il a finalement été décidé de repousser ce test à 2018. L’éventualité d’un report de la date de lancement du Starliner avait déjà été évoquée ce printemps par la presse spécialisée, avec l’hypothèse d’une nouvelle fenêtre début 2018.

ISS

La capsule de Boeing servira à atteindre l’ISS
CC Stuart Rankin

Au départ de ce report figurent des soucis techniques, note le Wall Street Journal, qui auraient été identifiés courant septembre. Ces ennuis ont contraint Boeing à retarder son test de capsule spatiale à juin 2018 (sans personne à bord) puis août 2018 (avec un équipage).  Des problèmes visiblement sérieux car ils ont contraint l’industriel à procéder à un report de plusieurs mois.

C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour Boeing, qui va devoir mobiliser de nouvelles ressources pour un projet dont l’efficacité reste à démontrer. C’est aussi un souci pour la Nasa et plus généralement pour les États-Unis, parce qu’il se joue aussi l’accès en toute indépendance à la station spatiale internationale. Pour l’instant, le transport d’astronautes est effectué par les Russes, via Soyouz.

Concurrencer SpaceX

Les difficultés que rencontre Boeing interrogent évidemment sur sa capacité réelle à pouvoir atteindre ses objectifs et à égaler SpaceX qui, malgré la catastrophe survenue début septembre avec sa fusée Falcon 9, enchaîne les exploits médiatiques : la société d’Elon Musk peut acheminer du fret jusqu’à la station spatiale internationale, mettre des satellites sur orbite et procéder au retour contrôlé du premier étage de son lanceur.

À court-terme, et malgré une expérience dans l’aérospatiale, Boeing est encore loin de marquer autant les esprits que SpaceX. Mais sur une période de temps plus longue, les choses pourraient changer : en tout cas, c’est ce que le constructeur aéronautique espère. Au début du mois d’octobre, le PDG de l’entreprise, Dennis Muilenburg, assurait que les premières personnes arriveront sur Mars avec ses vaisseaux spatiaux.


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