C’est une bonne nouvelle pour les trois membres d’équipage composant la mission Shenzhou 21 : très bientôt, la Chine leur enverra une capsule spatiale sûre, avec laquelle ils pourront rentrer sans risque particulier dans six mois, à l’issue de leur long séjour à bord la station spatiale chinoise Tiangong. Son nom de code ? Shenzhou 22.
Sauf coup de théâtre, cette capsule inhabitée doit partir le 25 novembre 2025 aux alentours de 5h10 du matin (heure de Paris). C’est le compte China ‘N Asia Spaceflight, qui suit de très près l’actualité du programme spatial chinois, qui a signalé ce calendrier, le 17 novembre. Le véhicule partira de la base de lancement de Jiuquan, située au centre-nord du pays, dans le désert de Gobi (Mongolie-Intérieure).
Dès lors, Zhang Lu, Wu Fei et Zhang Hongzhang, qui composent l’équipage de Shenzhou 21, n’ont plus qu’une grosse semaine à patienter avant de voir la capsule s’arrimer. Mais ils ne rentreront pas immédiatement : en effet, ils viennent tout juste d’arriver dans Tiangong, fin octobre, pour relever l’équipe précédente (Shenzhou 20).
À l’origine, la défaillance de la capsule Shenzhou 20
L’actuel bazar dans la gestion des capsules habitées destinées à transporter et ramener les équipages Shenzhou vient d’un sérieux défaut découvert sur le vaisseau de la mission Shenzhou 20, alors que le retour des 3 taïkonautes était planifié au 5 novembre. Des fines fissures ont été décelées sur la vitre du hublot, rendant l’engin impropre à l’utilisation.
Résultat, puisque les 3 membres de Shenzhou 20 devaient partir dans les jours à venir, et alors que l’équipage de Shenzhou 21 était arrivé depuis peu, il a été décidé de faire un échange de moyen de transport. Les trois partants ont pris la capsule de Shenzhou 21 pour rentrer sans encombre sur Terre, laissant les trois restants momentanément sans solution.
En effet, la capsule Shenzhou 20 est officiellement inutilisable pour rentrer, et va être utilisée à des fins d’expérimentation — car la doctrine de la Chine sur ce dossier est « la vie avant tout, la sécurité avant tout ». Donc, on ne fait pas courir de risque inutile à un équipage, même si on présume que cet engin serait pris quand même en cas d’évacuation d’urgence.
Reste que cette phase un peu périlleuse, dans laquelle les 3 taïkonautes sur Tiangong n’ont pas de vraie capsule fiable pour rentrer, va bientôt se fermer, avec l’envoi de la capsule Shenzhou 22. Une phase un peu périlleuse, mais dans laquelle les risques restent modérés : le risque est faible qu’un très grave incident survienne durant ce laps de temps.
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