Une première désintégration dans la haute atmosphère en janvier, suivie d’une seconde dislocation deux mois plus tard. Les derniers tests de SpaceX pour sa fusée géante Starship ont été contrariés par deux échecs successifs (ou deux « désassemblages rapides imprévus », dans le jargon de l’entreprise) de l’étage supérieur de la fusée géante.
Le neuvième vol d’essai du Starship, attendu d’ici à la fin du mois de mai, va-t-il enfin faire mieux ? Sur le papier, la réponse est oui : une enquête a été menée à chaque fois pour déterminer la cause de la défaillance. Par la suite, SpaceX a apporté des modifications matérielles au lanceur pour améliorer la fiabilité du second étage, pour qu’il ne finisse pas en pluie d’étoiles filantes.

Il reste maintenant à passer aux travaux pratiques. Pour mettre à l’épreuve les correctifs techniques, la fusée a besoin de voler. C’est le meilleur moyen de s’en assurer. La bonne nouvelle, c’est que l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (FAA), qui supervise les activités spatiales aux USA, a autorisé SpaceX à reprendre ses vols d’essai.
« La FAA a mené une évaluation complète de la sécurité de l’accident du vol 8 du Starship de SpaceX et a déterminé que l’entreprise avait résolu les causes de l’incident de manière satisfaisante. Le Starship peut donc reprendre ses vols. La FAA vérifiera que SpaceX a mis en œuvre toutes les mesures correctives », est-il indiqué.
Éviter les heures de pointe, zone de danger étendue
Cependant, impossible d’ignorer les deux précédents ratés du Starship et des conséquences que ces « désassemblages rapides imprévus » ont eu dans les environs, en particulier au niveau du trafic aérien. Des avions qui se trouvaient dans la zone ont dû modifier leur trajectoire par sécurité. D’autres vols ont été retardés.
Un scénario que la FAA ne souhaite plus voir se reproduire, en tout cas pas dans des proportions aussi importantes. Aussi, pour limiter les déviations et les délais d’embarquement, l’autorité régulatrice a imposé deux nouvelles règles pour ce neuvième vol d’essai du Starship. Cela inclut à la fois l’horaire de départ et la zone de sécurité autour de la trajectoire de la fusée.
En premier lieu, la zone de danger pour les aéronefs (Aircraft Hazard Area, ou AHA) passe de 885 à 1 600 milles marins (1 639 à 2 963 km), soit pas loin du double. Elle s’étend vers l’est depuis le site de lancement de Starbase, au Texas, jusqu’au détroit de Floride, incluant les Bahamas et les îles Turques-et-Caïques.
Par ailleurs, en plus d’agrandir franchement cette zone de danger, la FAA exige que le lancement du vol 9 ait lieu dans une fenêtre de tir « en dehors des périodes de pointe », afin de « minimiser les perturbations pour les utilisateurs de l’espace aérien américain et international ». SpaceX envisage un départ à 18h30 heure locale.
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