En Pologne, 29 chats ont été infectés à la grippe aviaire. Ils présentent des symptômes et certains en sont morts. Mais, l’OMS estime que le risque épidémique est faible : la question reste surtout d’identifier la source de contamination aviaire de ces chats.

Les autorités polonaises enquêtent sur un cas de contamination à la grippe aviaire — A(H5N1). Pas moins de 29 chats ont été identifiés comme porteurs de cette infection virale, en Pologne, comme le rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 16 juillet 2023.

Ce n’est bien entendu pas inédit que l’on détecte le virus de la grippe A chez des animaux, lorsque ces derniers entrent d’une façon ou d’une autre en contact avec des oiseaux contaminés. En revanche, « c’est la première fois qu’un grand nombre de chats infectés sont signalés dans une vaste zone géographique d’un même pays », signale l’OMS. Les cas sont répartis dans 13 zones géographiques différentes de la Pologne. Après de premiers signaux, les autorités sanitaires ont prélevé des échantillons chez 47 chats, dont 29 (soit 62 %) sont revenus positifs au virus.

L’OMS considère un risque « faible »

Parmi ces 29 chats infectés, 14 ont été euthanasiés, tandis que 11 autres sont morts de la maladie. Ces derniers ont eu des symptômes typiques, tels que des difficultés respiratoires. Les autopsies sur les chats décédés ont confirmé la présence d’une pneumonie associée à ce virus. Il n’y a pas d’information sur les 4 autres chats.

La situation reste mineure. Elle ne présente pas de risque épidémique particulier, l’OMS ne change pas ses recommandations et n’enclenche pas d’état d’alerte. L’organisation internationale place ainsi le niveau de risque comme étant bas :

  • « Faible » en population générale
  • « Faible » à « modéré » pour les propriétaires (polonais) de chats et ceux qui y sont exposés en raison de leurs activités professionnelles

Les personnes exposées aux chats contaminés n’ont pas présenté de symptômes. L’enquête épidémiologique sur l’origine de l’infection, et la surveillance médicale des personnes exposées, demeure toutefois en cours.

Reste à savoir comment ces chats ont été en contact avec des oiseaux contaminés. // Source : Pixabay
Reste à savoir comment ces chats ont été en contact avec des oiseaux contaminés. // Source : Pixabay

Plusieurs scénarios d’exposition de ces chats au virus sont évoqués et aucune option n’est exclue :

  • Un contact direct ou indirect avec des oiseaux infectés ou leur environnement
  • L’ingestion d’oiseaux infectés
  • L’ingestion d’aliments contaminés par le virus

Sur les 25 chats dont les informations sont disponibles :

  • 2 d’entre eux étaient des chats d’extérieur
  • 18 en intérieur avec accès à un balcon, une terrasse ou une arrière-cour
  • 5 sans accès à l’environnement extérieur

L’enquête montre pour l’instant que sept chats, parmi eux, auraient eu l’occasion d’entrer en contact avec des oiseaux sauvages, relève l’Organisation mondiale de la santé.

« En raison de l’évolution constante des virus grippaux, l’OMS continue de souligner l’importance de la surveillance mondiale pour détecter et suivre les changements virologiques, épidémiologiques et cliniques associés aux virus grippaux émergents ou en circulation susceptibles d’affecter la santé humaine ou animale, et de l’échange de virus en temps opportun pour l’évaluation des risques », précise par ailleurs l’OMS. Les virus grippaux ont, pour beaucoup, une tendance à la mutation. C’est ce qui explique d’ailleurs les modifications apportées chaque année au vaccin contre la simple grippe saisonnière.

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