Un nouveau dysfonctionnement a été décelé dans le nanosatellite Capstone, à la fin d’une manœuvre. L’engin, en route vers la Lune, doit tester l’orbite qu’utilisera la future station lunaire.

Décidément, le voyage du nanosatellite Capstone vers la Lune n’est pas de tout repos. Parti de la Terre à la fin juin 2022, l’engin exploratoire de la Nasa souffre depuis quelques jours d’une nouvelle défaillance. C’est la deuxième fois que le petit engin rencontre un problème. Il y avait déjà eu un souci de communication avec Capstone au début du mois de juillet, heureusement résolus depuis.

L’incident a fait l’objet d’une communication de l’agence spatiale américaine le 10 septembre, décrivant un comportement anormal à la fin d’une manœuvre planifiée consistant à corriger la trajectoire de Capstone. Cet ajustement de vol, survenu le 8, a fait basculer l’engin dans un mode de sécurité pour une raison inconnue. Les communications fonctionnent, après une brève interruption.

Le nanosatellite suit toujours la bonne route vers la Lune

Un point d’étape de la Nasa le 12 septembre prévient que Capstone est toujours dans ce mode de sécurité et que les options pour rétablir le vaisseau spatial dans son état normal sont en train d’être évaluées. Le véhicule est bien alimenté en énergie grâce à ses panneaux solaires. Précédemment, il y avait un souci de consommation, qui était supérieure à ce qu’il pouvait obtenir.

La bonne nouvelle, malgré les circonstances, c’est que le nanosatellite reste bien sur le chemin qu’il doit prendre pour rejoindre la Lune. Comme le souci s’est déclenché vers la fin de sa manœuvre, il n’y a pas de problème manifeste de dérive par rapport à la trajectoire calculée par les équipes au sol. Capstone a déjà bouclé quatre autres corrections de trajectoire auparavant.

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C’est vraiment un tout petit satellite, comme on peut le voir sur cette image. // Source : Nasa/Dominic Hart

À date, l’origine des pépins qui affectent Capstone n’a pas été identifiée. Dans le même temps, la Nasa essaie de reprendre le plein contrôle de l’engin, notamment pour modifier son orientation. L’objectif, ici, est d’exposer plus directement ses panneaux solaires vers le Soleil pour recharger au maximum ses batteries et compenser la perte d’énergie à la suite d’une opération qui devrait être bientôt tentée.

Il ne faut manifestement pas espérer une résolution immédiate du souci, car la Nasa évoque un calendrier de quelques jours pour évaluer et appliquer ces opérations de récupération.

Capstone, acronyme de « Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment », sert en quelque sorte d’éclaireur à la Nasa pour expérimenter une orbite particulière autour de la Lune — elle s’appelle une orbite de halo (NRHO pour Near Rectilinear Halo Orbit). C’est sur cette orbite que se placera la future station lunaire.

Capstone est le premier jalon concret du programme Artémis, qui vise à ramener des astronautes sur la Lune au cours de la décennie qui vient. Mais tout le monde attend surtout Artémis I, qui sera le baptême du feu du nouveau lanceur lourd SLS (Space Launch System). Le véhicule sera inhabité. Toutefois, il a pour l’instant quelques difficultés à être fin prêt pour le vol.

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