Aujourd’hui, samedi 3 mars 2018, la Nintendo Switch fête ses un an. L’occasion de revenir sur une première année dépassant toutes les espérances.

Présentée en octobre 2016 pour un lancement quelques mois plus tard, la Nintendo Switch souffle aujourd’hui sa première bougie. Et on pourra difficilement attaquer les douze premiers mois de la machine hybride, tant son succès a de quoi faire mentir la moindre critique.

Battant des records partout dans le monde, la Switch est en train d’effacer des mémoires l’échec cuisant de la Wii U, une grande sœur incomprise et mal négociée par Nintendo (et s’il l’avait plutôt appelée la Super Wii ?). Aujourd’hui, tous les voyants sont au vert pour la console, qui a récemment franchi la barre du million d’exemplaires vendus en France — un record. Pour lui souhaiter un joyeux anniversaire, rien de mieux qu’un premier bilan rempli d’éloges.

Nintendo Switch // Source : Nintendo

Une machine bien conçue

La Switch s’est dévoilée pour la première fois dans une vidéo courte mais efficace. Elle insistait alors sur son principal avantage : la possibilité de jouer partout. Un argument que l’on retrouve d’ailleurs dans la bouche de nombreux représentants de Nintendo, lorsqu’il s’agit d’expliquer ses performances commerciales.

Le fait est qu’à partir du moment où le message marketing, celui de la liberté, était passé, la firme nippone avait tout gagné : une fois encore, elle proposait autre chose que Microsoft et Sony et, contrairement à la Wii U, tout était clair dans l’esprit des gens. Une donnée qui change tout pour vendre un produit bien conçu, malgré quelques défauts évidents (pas de son en Bluetooth, autonomie limitée, dock pas suffisamment puissant, pas de Netflix…).

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De nombreuses exclusivités

La Switch avait également pour elle un argument énorme à son lancement : la présence d’un Zelda dans son line-up. Ce qui devait être une exclusivité Wii U, privée de son propre Zelda de fait, très attendue et de moins en moins espérée est devenu un faire-valoir de plus.

Le sacrifice, nécessaire, s’est avéré payant, d’autant plus que The Legend of Zelda: Breath of the Wild, couronné à maintes reprises pour son excellence, constituait le seul vrai jeu de poids dans les premières semaines du lancement. Acheter la Switch à sa sortie signifiait, grossièrement, être fan de Zelda. La limite a rapidement été levée.

Par la suite, Nintendo s’est efforcé de sortir une exclusivité quasiment tous les mois, quand bien même elle n’était parfois qu’un portage de luxe d’un jeu Wii U. Pêle-mêle : Mario Kart 8 Deluxe en avril, ARMS en juin, Splatoon 2 en juillet, Super Mario Odyssey en octobre, Xenoblade Chronicles 2 en décembre et Bayonetta 1 & 2 en février.

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Des portages de qualité, avec des jeux matures

La Switch est par ailleurs entrée dans le cercle vertueux du succès, appelant les autres à s’intéresser à elle. La console est soutenue par les éditeurs tiers, qui répondent en outre aux désidératas de Nintendo et pallient son manque de légitimité dans certains genres. Nintendo réclame des jeux matures ? Bethesda lance DOOM et Skyrim (en attendant Wolfenstein II: The New Colossus) et Bandai Namco répond à l’appel avec un remaster de Dark Souls. Et proposent, en prime, des portages de qualité qui optimisent les ressources de la console.

Ce faisant, la Switch n’est pas la console que l’on achète simplement pour jouer à Mario et à Zelda. Elle permet aussi de jouer à des titres phares disponibles ailleurs, mais sans l’argument de la portabilité. Du pain béni pour le catalogue d’une machine qui se prend à rêver d’un cycle de vie long.

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Un succès commercial inouï

Que la Switch se vende, soit. Mais que la Switch se vende avec un tel rythme de croisière est une autre histoire. C’est un succès pour Nintendo, à tel point que la console a longtemps été paralysée face à une demande supérieure à l’offre.

Cela n’a pas empêché Big N de vendre 14,86 millions de Switch, un chiffre d’ores et déjà supérieur au parc installé de Wii U (13,56 millions). Elle affiche des performances commerciales supérieures à la Wii et à la PS4 en France et a battu un record lors de ses dix premiers mois outre-Atlantique. Pour la prochaine année fiscale, Nintendo table sur un volume de vingt millions d’unités écoulées.

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Le retour du savoir-faire de Nintendo

Fort de cette confiance retrouvée, Nintendo peut à nouveau proposer des concepts visant à changer notre manière de jouer. Nintendo Labo en est le parfait exemple : des bouts de carton (plutôt onéreux) à assembler et s’appuyant sur les bijoux technologiques contenus dans les Joy-Con.

Le parallèle avec la balance de la Wii est évident et on promet déjà… un carton à ce fruit d’un savoir-faire inégalé et inégalable. Bien qu’à la traîne sur certains points essentiels (le multijoueur en ligne payant, pour ne citer que lui), Nintendo reste fidèle à lui-même : ça passe ou ça casse. Avec la Switch, ça passe.

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