Hideo Kojima peut parfois agacer par sa personnalité un brin envahissante, et par certaines prises de parole qui ne débordent pas d’humilité. Le créateur aime occuper l’espace, mais aime aussi parler de ses inspirations et de ses coups de cœur, parfois dans la même phrase. À l’occasion d’une interview avec la chaîne YouTube Wired diffusée le 21 décembre 2025, il revient sur le jeu qui a déclenché sa vocation : Super Mario Bros..
« J’y ai joué pendant un an. J’étais étudiant à l’université, et je séchais les cours pour y jouer chez moi. Sans Super Mario, je ne ferais probablement pas partie de cette industrie ». Le jeu de plateforme culte sorti sur NES en 1985 n’est pas l’influence la plus évidente lorsqu’on regarde l’ensemble du travail d’Hideo Kojima. C’est pourtant bien le titre qui l’a conduit à devenir développeur.
« Il n’y a pratiquement aucune histoire, mais on avait l’impression de vivre une aventure », raconte-t-il, « Même si ce n’était que du pixel art sans véritable récit, j’ai ressenti que ce médium dépasserait un jour le cinéma. C’est cette conviction qui m’a poussé à travailler dans cette industrie. » Loin des jeux très cinématographiques qui l’ont fait connaître, Super Mario Bros. l’a aussi fasciné par son utilisation ingénieuse du dash, qui transformait complètement la manière d’aborder les sauts dans le jeu. Un détail de game design en apparence simple, mais qui explique sûrement pourquoi Hideo Kojima accorde aujourd’hui autant d’importance à des mécaniques limpides et instinctives.
De Super Mario à Stanley Kubrick
Souvent reconnu pour sa capacité à insuffler du cinéma dans le jeu vidéo, Hideo Kojima est aussi revenu sur les films et réalisateurs qui l’ont marqué. Il cite Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock et Akira Kurosawa comme les fondations de son art, et reconnaît que John Carpenter est peut-être l’influence qui imprègne le plus son travail actuel. Selon lui, « John Carpenter a défini un genre en mêlant science-fiction, horreur, action et western ».
Un mélange qui résonne profondément dans la façon dont le créateur conçoit ses univers, et qui se voit particulièrement dans ses premiers jeux : Snatcher et Policenauts. Ces deux aventures narratives, largement imprégnées de l’esthétique et des codes du cinéma, témoignent déjà de son obsession pour le cinéma américain des années 80 et 90 et de l’envie de mélanger les genres dans des séries B décomplexées.
Hideo Kojima en profite pour revenir sur son film préféré, 2001, l’Odyssée de l’Espace, qu’il considère comme une œuvre parfaite et dont il rapproche son envie de créer au fameux monolithe noir du film, qui permet à l’humanité d’évoluer. D’un plombier moustachu en salopette à un fœtus astral, il n’y a finalement qu’un pas, mais un pas immense qui explique beaucoup de choses dans l’œuvre du créateur japonais.
Points forts
- Visuellement époustouflant
- Partie action bien plus agréable
- La bande son parfaite
Points faibles
- Gros, gros sentiment de redite
- Kojima va parfois trop loin
- Ça manque de boss inoubliables
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Toute l'actu tech en un clin d'œil
Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !
Tous nos articles sont aussi sur notre profil Google : suivez-nous pour ne rien manquer !