Frankenstein explose tous les records sur Netflix depuis sa sortie, le 7 novembre 2025. Il faut dire que le film réunit un casting exceptionnel, Jacob Elordi en tête, autour du savoir-faire de Guillermo del Toro pour l’horreur gothique. Et le cinéaste a visiblement encore eu des envies de grandeur.

Avec une telle filmographie, centrée sur la figure du monstre et le poids du regard des autres, Guillermo del Toro était littéralement prédestiné à adapter Frankenstein au cinéma. Son vœu le plus cher a donc enfin été exaucé grâce à sa collaboration avec Netflix. Le film, sorti le 7 novembre 2025, donne une tout autre dimension au célèbre roman de Mary Shelley, en modifiant légèrement son histoire et en lui offrant un écrin grandiose.

Comme à son habitude, le cinéaste mexicain a donc mis le paquet sur les costumes et les décors, avec toujours une envie de privilégier le fait-main, plutôt que des effets visuels numériques. La preuve avec ce décor gigantesque, qui a demandé des mois de travail.

9 mois de construction et 3 heures de travail sur la lumière

Vous avez été impressionné par la beauté du laboratoire de Victor Frankenstein ? C’est normal : il s’agit d’un décor créé de toutes pièces par l’équipe de Guillermo del Toro. Comme il le révèle dans une vidéo publiée par Netflix, le 7 novembre 2025, il s’agit de la pièce maîtresse du film, qui a demandé pas moins de 9 mois de construction au total, avant d’être finalisée.

Ensuite, le réalisateur a dû travailler pendant trois heures sur la meilleure manière d’éclairer cet endroit somptueux. Et il n’avait pas le droit à l’erreur, puisqu’il a seulement pu tourner 12 prises, pour les séquences qui s’y déroulaient.

Un travail colossal donc, pour un environnement volontairement pensé comme gigantesque, afin de représenter « le poids du mythe de Frankenstein dans le film ». De nombreux éléments du laboratoire, dont les immenses batteries qui donnent vie à la créature, sont ainsi circulaires, représentant « le soleil et le divin », d’après Guillermo del Toro.

Il estime également que la figure de Medusa, dont la sculpture surplombe l’intégralité des lieux, est un « monstre incompris », qui symbolise le fait de « transformer quelque chose de vivant en pierre inanimée, ou alors quelque chose de mort en être vivant, comme dans le film ».

Un cheval sculpté et un navire construit spécialement pour l’occasion

Mais le créateur du Labyrinthe de Pan ou de La Forme de l’Eau ne s’est pas arrêté au laboratoire, pour rendre Frankenstein le plus réaliste possible. Celui qui considère le roman de Mary Shelley comme sa « Bible personnelle » a ainsi longuement travaillé sur le design de la créature, interprétée par Jacob Elordi, mais aussi sur d’autres éléments cruciaux pour le décor. On pense notamment à cet impressionnant cheval pétrifié par la glace, entièrement sculpté à la main par le spécialiste Matt Millard, à taille réelle.

Quant au bateau monumental, que l’on peut voir dans l’introduction de Frankenstein et qui sert de toile de fond à une bataille impressionnante, il s’agit également d’un véritable navire, construit spécialement pour l’occasion.

Pour Guillermo del Toro, celui-ci est un « personnage à part entière » : « Quand la créature doit le déplacer, je voulais que ce soit réellement le cas. Donc, on l’a monté sur un cardan mécanique, parce que je ne voulais pas que le public puisse se dire « Oh non, c’est un décor numérique ». Une fois que l’on introduit cette notion, c’est comme si on donnait le droit aux gens de ne pas croire ce qu’on leur montre. Là, toutes les cascades sont réelles, aucune n’a été réalisée en post-production. Quand le monstre attrape quelqu’un pour le jeter par-dessus bord, il le lance vraiment. Si vous le faites pour de vrai, le public le sent. » Au vu du résultat final, absolument bluffant, on ne peut clairement pas lui donner tort.

Comparatif svod // Source : Montage Numerama

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