C’est une nouveauté qui ne passe pas. Une semaine après l’annonce par Free du lancement de Free TV, une nouvelle plateforme permettant de regarder la télévision, les groupes TF1 et France Télévisions montent au créneau. Ce 27 octobre 2025, ils dénoncent l’arrivée d’un service qui reprend leurs chaînes en streaming, mais « sans concertation préalable ».
Free TV, qui prend la forme d’une application mobile pour Android ou iOS (et qui est décliné aussi sous la forme d’un site web), a beaucoup fait parler le 21 octobre. Gratuite, elle donne accès à 170 chaînes, dont les 16 de la TNT. Elle propose aussi une formule payante (5,99 euros par mois), qui fait passer le catalogue à 300 chaînes, dont celles de M6 et TF1.
Une initiative jugée brutale, unilatérale, méprisante
Mais cette nouvelle application, pour laquelle Xavier Niel, le fondateur de Free, s’est même prêté au jeu de la promotion sur X (ex-Twitter), vient perturber « les équilibres fragiles du secteur audiovisuel français », lit-on dans le communiqué commun. Et, en creux, on devine que TF1 et France TV ne seraient pas hostiles à une certaine neutralisation de Free TV.
En particulier, les deux sociétés considèrent que cela nuit non seulement au succès de leur propre application (TF1+ et France.tv) et dévalorise aussi les contenus qui sont repris unilatéralement. Free « s’approprie les services […] sans porter une démarche concertée visant à sécuriser leurs valorisations et leurs monétisations », est-il souligné.
Les deux groupes en appellent en tout cas aux pouvoirs publics ainsi qu’au régulateur de l’audiovisuel (Arcom) pour qu’ils « [examinent] avec la plus grande attention cette initiative qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème ». Initiative décrite comme « brutale » et « unilatérale » dans sa méthode, qui se fait au « mépris des droits » des créateurs et de l’audiovisuel,
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