« Vous voilà Mr. Neyanyahou ! Pour qui vous prenez vous ? Vous tuez des milliers de personnes, détruisez des quartiers et vous vous cachez derrière votre judaïsme, comme s’il s’agissait d’un bouclier anti-critique ? Vous rendez la vie des Juifs misérable, et la vie des Juifs américains impossible. Vous savez ce que vous faites, et vous le faites exprès ! ».
South Park, dans son dernier épisode, y va fort. Deux semaines après la mort de Charlie Kirk, une personnalité moquée au début de la saison 27 dédiée en partie à une critique de Donald Trump, la plus célèbres des séries satyriques a décidé de s’attaquer à un sujet extrêmement délicat : la guerre à Gaza. Elle fait le pari de le traiter le conflit du point de vue Kyle, l’enfant juif victime de l’antisémitisme de Cartman depuis le début de la série. Sa mère, sur les plateformes de paris en ligne comme Polymarket, est accusée par les autres enfants de vouloir détruire un hôpital à Gaza. Pourquoi ? « Parce qu’elle est juive », répond logiquement Cartman.
South Park contre la montée de l’antisémitisme et Netanyahou
L’épisode 5 de la saison 27 se moque des sites de paris en ligne, sur lesquels il est possible de parier tout et n’importe quoi. Qui va gagner un match de football ? Va-t-il neiger à South Park ? Les enfants investissent leur argent de poche sur Polymarket pour devenir riche.
Au début de l’épisode, une question interpelle les enfants sur la plateforme de paris : « La mère de Kyle va-t-elle frapper Gaza et détruire un hôpital palestinien ? ». Une question qui horrifie Kyle, qui ne comprend pas pourquoi tout le monde fait l’amalgame entre sa mère et le conflit entre Israël et la Palestine.
La mère de Kyle est aussi victime de cette situation : les autres parents d’élèves, qui veulent se faire de l’argent grâce aux paris, l’interrogent tous sur son ressentiment vis-à-vis des Palestiniens et du Hamas. Sheila Broflovski ne supporte pas les critiques, refuse d’accepter que les Juifs devraient s’expliquer et s’envole pour Israël. Elle refuse aussi le conseil de son fils qui lui suggère de se faire discrète quelques temps, chose que font de nombreux Juifs du monde entier depuis le début du conflit et la montée de l’antisémitisme.

Cartman, toujours prêt à tout pour nuire aux autres, complote secrètement pour créer « un conflit d’intérêt ». Il veut faire croire à tout le monde que la mère de Kyle va effectivement détruire un hôpital et réussit à faire monter le pari « oui » à 95 %. Lui investit tout son argent sur « non », pour s’enrichir sur la montée de l’antisémitisme, qu’il a lui-même créé. Toute ressemblance avec le monde politique est un hasard.
À la fin de l’épisode, Sheila Broflovski interpelle Benjamin Netanyahou dans son bureau. « Pour qui vous prenez vous ? Vous tuez des milliers de personnes, détruisez des quartiers et vous vous cachez derrière votre judaïsme, comme s’il s’agissait d’un bouclier anti-critique ? Vous rendez la vie des Juifs misérable, et la vie des Juifs américains impossible. Vous savez ce que vous faites, et vous le faites exprès ! », crie la mère de Kyle, face à un premier-ministre qui ne bronche pas.

Malgré la mort de Charlie Kirk, Donald Trump reste la cible de South Park
Parallèlement à cette intrigue sur Israël, South Park continue de moquer activement Donald Trump, toujours caricaturé avec son vrai visage. Le président américain, qui attend un bébé avec Satan, fait tout pour provoquer une fausse couche, par peur d’avoir des responsabilités. Donald Trump est toujours présenté comme un petit dictateur immature, qui a nommé Donald Trump Jr., son fils, à la tête de toutes les agences gouvernementales. C’est lui qui doit gérer la montée de l’antisémitisme et le conflit israélio-palestinien.

La dernière cible de l’épisode 5 est Brendan Carr, le président de la FCC à l’origine de la censure du late show de Jimmy Kimmel aux États-Unis. South Park le fait passer pour un imbécile et parodie sa désormais célèbre phrase : « on peut faire ça de façon simple, ou y aller plus fort ».
En France, la saison 27 de South Park est diffusée sur Paramount+ tous les samedis. La série s’achèvera au mois de décembre et semble bien partie pour continuer sa trajectoire très politique, malgré les appels à la censure.
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